YARED Hyam

Liban

15 mars 2016.
 

Hyam Yared est née en 1975 à Beyrouth où elle a étudié la sociologie à l’USJ (Université Saint-Joseph de Beyrouth). Elle est aujourd’hui présidente de l’association culturelle « Centre PEN Liban », qui défend la liberté d’expression, lutte contre toute forme de censure et promeut la littérature libanaise.
Poète et nouvelliste, elle a publié trois recueils de poésie dont Reflets de lune (Dar An-Nahar, Beyrouth, 2001), Blessures de l’eau (Dar An-Nahar, Beyrouth, 2004) et Naître si mourir (L’idée bleue, 2008), qui lui ont valu une reconnaissance critique et de nombreuses invitations dans des festivals de poésie, notamment au Canada, au Portugal, au Mexique et en Suède. 

En 2006, son premier roman, L’Armoire des ombres, paraît chez Sabine Wespieser éditeur. Hyam Yared y explore une thématique qui lui est chère et qui imprègne toute son œuvre, celle de la condition de la femme et de son identité dans les sociétés orientales. Dans Sous la tonnelle (Sabine Wespieser éditeur, 2009), elle évoque de façon saisissante, à travers le souvenir de sa grand-mère disparue, la guerre du Liban. Son œuvre romanesque a été distinguée par plusieurs prix (sélection du prix Ulysse 2007 et prix France-Liban 2007 pour L’Armoire des ombres  ; prix Phénix 2009 et prix Richelieu de la Francophonie 2011 pour Sous la tonnelle). Son troisième roman, La Malédiction, a été publié en 2012 aux Éditions de l’Équateur.
Son dernier roman, Tout est halluciné, est "une longue quête de soi et d’émancipation dans laquelle, entre espoirs et désillusion, se fait entendre l’écho des «  printemps arabes  ». La romancière y met en lumière, "au-delà des guerres et des massacres, les mensonges et les mythes fondateurs d’identités factices, meurtries et meurtrières  ; les tiraillements de sociétés incapables de se penser dans la multiplicité et d’individus refusant leur propre pluralité. » Le Monde


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Tout est halluciné

Fayard - 2016

Justine est née une deuxième fois à l’âge de cinq ans, au sortir d’un coma qui l’a laissée amnésique. Dans la poussière et le vacarme du Caire, pour l’aider à reconstituer ses souvenirs, elle ne peut pas compter sur son père, qui préfère lui réciter en français des versets des Evangiles, pleurer des siècles plus tard la chute de l’empire chrétien d’Orient, et qui refuse, que ce soit en français ou en arabe, de prononcer certains mots, parmi lesquels « mère » et « Liban » – leur pays d’origine. Justine devra combler elle-même les blancs du langage paternel, qui sont aussi ceux de son existence. Cette mère dont l’absence prend tant de place, ce pays ravagé autrefois berceau de tant d’espoirs. Ainsi mesurera-t-elle, comme en écho à ses propres aspirations à la liberté, combien d’illusions brisées jalonnent l’histoire du Moyen-Orient.
Des rêves d’émancipation aux violences les plus absurdes, de la Grande Syrie laïque d’Antoun Saadé aux ruines de Beyrouth, il lui faudra découvrir ce que les armes et les ceintures d’explosifs auront coûté à sa propre enfance pour espérer trouver un jour sa place dans le chaos du monde.


Revue de presse :