MARI Jean-Paul

France

19 mars 2019.

Grand reporter, animateur de radio, journaliste, il est l’auteur d’une multitude de reportages à l’étranger, maintes fois primés(prix Albert Londres, prix Bayeux des Correspondants de guerre). Après Les bateaux ivres, écrit à la suite un long séjour en Méditerranée et à Lampedusa, il prolonge sa réflexion sur un lieu au cœur des débats entre artistes et penseurs de tous temps : la Méditerranée. Et s’interroge sur ce « trésor de l’Antiquité » au cœur d’enjeux brûlants : guerre et religion, mémoire des peuples, cultures disparates et migrations.

 

Né en 1950 à Alger, il quitte l’Algérie à onze ans.

Après des études de psychologie, il devient kinésithérapeute à l’hôpital Purpan à Toulouse, puis animateur de radio aux Antilles Britanniques, et grand-reporter à Radio Monte Carlo, au "Matin de Paris" puis, de 1985 à 2014, au Nouvel-Observateur. Il a publié plusieurs centaines de reportages à l’étranger, maintes fois couronnés (prix Albert Londres, prix Bayeux des Correspondants de guerre).

Après un long séjour à Lampedusa, il signe en 2015 chez Lattès, un récit bouleversant : Les Bateaux ivres, l’odyssée des migrants en Méditerranée, le récit choral de ces centaines de milliers d’hommes et de femmes qui ne voient qu’une seule issue, partir, pour la grande traversée, à travers notre mer, la Méditerranée. « Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera. »

En 2018, l’auteur nous invite à la réflexion au travers d’un thème qui lui est cher : la Méditerranée. Par le biais d’un héros qui en a sillonné les côtes, il nous montre ses enjeux d’un territoire en perpétuelle évolution, car soumis à d’importants flux migratoires. Cette mer, qu’il présente comme un « aquarium » , est un univers à part entière où les peuples et les cultures demeurent disparates et s’entrechoquent, bien qu’unis par l’identité forte autour de ce lieu unique à l’Histoire millénaire.


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DERNIER OUVRAGE

 
Romans

En dérivant avec Ulysse

JC Lattès - 2018

Si Ulysse revenait aujourd’hui en Méditerranée, que trouverait-il  ? Une Mare Nostrum, une mer commune à tous ses habitants ou un espace coupé en deux, éclaté, balkanisé. Divisé au gré des rivalités, des cultures et des religions, entre les « civilisés  » et les « barbares  ». Serait-il plus étonné par les progrès réalisés ou horrifié par ses plaies ? Les hommes auraient-ils réussi à avoir enfin le même Dieu autour de la même mer ? La Méditerranée aurait-elle réussi à rester le centre de la culture, la lumière du monde, un joyau de l’humanité ou, frappée par une décadence effrayante, s’était-elle transformée un cul de basse-fosse de l’intelligence  ? Ulysse pourrait-il nous dire qui nous sommes  ? Me dirait-il aussi, comme Tirésias, qui je suis  ?
Être méditerranéen, est-ce avoir une identité ou n’être plus que le « Personne  » de Polyphème, quelqu’un aux origines diluées dans un monde mondialisé. Moi qui suis né sur ces côtes, amoureux et souffrant au bord de la mer, sidéré par les guerres mais hypnotisé par la lumière d’après incendie, qui suis-je ? Qui sommes-nous  ? Perdus ou sauvés  ?
Il n’y a qu’un seul moyen d’obtenir une réponse à toutes ces questions. Refaire, pas à pas, ce grand voyage avec lui. En dérivant avec Ulysse.