UN APRÈS-MIDI, SAM. DÈS 14H, GRANDE PASSERELLE 3

LE COURAGE DES FEMMES

13 mai 2016.
 

Une rencontre à 16h avec Mylène Sauloy, Pascale Bourgaux, Khadija
Al-Salami, Malika Boussouf, précédée à 14h par la projection d’un film
exceptionnel : Sonita de Rokhsareh Ghaem Maghami (sous réserve).
Sonita vient de recevoir les Grand prix du jury et du public dans la catégorie
« film étranger » au festival de Sundance 2016. Sonita a 18 ans. Le portrait
bouleversant d’une jeune fille afghane, sans-papiers et illégale en Iran, qui
entend vivre jusqu’au bout sa vie, et ses rêves : devenir chanteuse, rappeuse,
pour dire le quotidien des femmes. Un jour, elle reçoit un courrier de sa mère
lui demandant de rentrer : elle vient d’être mariée (autrement dit vendue
pour 9000 $) à un homme que Sonita n’a jamais rencontré…
L’après-midi se poursuivra par la projection à 17h15 d’un non moins exceptionnel
film Kurdistan, la guerre des filles, suivie d’une rencontre avec
la réalisatrice, Mylène Sauloy.
Jeunes recrues ou plus anciennes, ces femmes, qui luttent en première ligne
contre Daech, défendent dans le même mouvement - et le même sourire -,
l’égalité et la parité. Mais cette armée de femmes, formée militairement et
politiquement, qui porte haut le projet d’une société affranchie du patriarcat,
s’inscrit dans un mouvement de résistance déjà ancien, créé il y a bientôt
quarante ans en Turquie autour de Sakine Cansiz. Cofondatrice du PKK,
assassinée avec deux autres militantes kurdes à Paris le 10 janvier 2013, celleci
a inspiré des générations de femmes. Passionnant, ce documentaire en
forme d’hommage montre comment une utopie salvatrice s’inscrit sur le terrain.
Un féminisme vivifiant, servi par une remarquable maturité politique.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Film de fiction

Moi, Nojoom, 10 ans divorcée

FILM - 2014

Une petite fille entre dans une salle de tribunal, regarde le juge droit dans les yeux et lui dit : « je veux divorcer ». Elle s’appelle Nojoom, elle a dix ans, elle a été mariée de force à un homme qui a 20 ans de plus qu’elle, et elle s’est échappée. Mais au Yémen, il n’y a pas d’âge légal pour se marier. Moi Nojoom, 10 ans Divorcée est un magnifique plaidoyer pour toutes ces filles qu’on a voulu rendre femme trop tôt et pour leur droit à décider de leur vie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Documentaire

Kurdistan, la guerre des filles

FILM - 2015

Il y a plus d’un an, le monde saluait le courage des femmes kurdes des Unités de défense féminines (YPJ) qui avaient combattu pour libérer la ville symbole de Kobané, en Syrie, du joug djihadiste. Aujourd’hui, kalachnikov en main, elles poursuivent leur résistance massive face à Daech, dans le Rojava, le Kurdistan syrien, comme au Sinjar, en Irak, vaillantes et militantes, des chants partisans aux lèvres. Leur slogan ? "Femmes ! Vie ! Liberté !" Mais cette armée de femmes, formée militairement et politiquement, qui porte haut le projet d’une société affranchie du patriarcat, s’inscrit dans un mouvement de résistance déjà ancien, créé il y a bientôt quarante ans en Turquie autour de Sakine Cansiz. Cofondatrice du PKK, assassinée, avec deux autres militantes kurdes à Paris le 10 janvier 2013, cette icône a inspiré des générations de femmes. Elle est en outre à l’origine des communautés et des camps d’entraînement installés dans les montagnes du Qandil, au nord de l’Irak, qui rassemblent des femmes kurdes de la région mais aussi d’Europe, unies par un même idéal : construire des sociétés démocratiques, multiethniques et multiconfessionnelles pour, peut-être, changer l’histoire du Proche-Orient.

Suivant depuis plus d’une décennie ces héroïnes kurdes en treillis, Mylène Sauloy est allée une nouvelle fois à leur rencontre fin 2015, et s’emploie ici à restituer pas à pas leur héritage. Jeunes recrues ou plus anciennes, ces femmes, qui luttent en première ligne contre Daech, défendent dans le même mouvement - et le même sourire -, l’égalité et la parité. Passionnant, ce documentaire en forme d’hommage montre comment une utopie salvatrice s’inscrit sur le terrain. Un féminisme vivifiant, servi par une remarquable maturité politique.

 

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Romans

Tout est halluciné

Fayard - 2016

Justine est née une deuxième fois à l’âge de cinq ans, au sortir d’un coma qui l’a laissée amnésique. Dans la poussière et le vacarme du Caire, pour l’aider à reconstituer ses souvenirs, elle ne peut pas compter sur son père, qui préfère lui réciter en français des versets des Evangiles, pleurer des siècles plus tard la chute de l’empire chrétien d’Orient, et qui refuse, que ce soit en français ou en arabe, de prononcer certains mots, parmi lesquels « mère » et « Liban » – leur pays d’origine. Justine devra combler elle-même les blancs du langage paternel, qui sont aussi ceux de son existence. Cette mère dont l’absence prend tant de place, ce pays ravagé autrefois berceau de tant d’espoirs. Ainsi mesurera-t-elle, comme en écho à ses propres aspirations à la liberté, combien d’illusions brisées jalonnent l’histoire du Moyen-Orient.
Des rêves d’émancipation aux violences les plus absurdes, de la Grande Syrie laïque d’Antoun Saadé aux ruines de Beyrouth, il lui faudra découvrir ce que les armes et les ceintures d’explosifs auront coûté à sa propre enfance pour espérer trouver un jour sa place dans le chaos du monde.


Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Moi Viyan, combattante kurde contre le Daech

Fayard - 2016

« Je rêvais d’aller à l’école, comme mes frères. C’est la guérilla qui m’a tout appris : lire, écrire, dormir à la belle étoile, manier les armes et… tuer. Je ne regrette rien. Sauf de ne pas m’être engagée plus tôt. »
Viyan, jeune soldate kurde de 25 ans, a pris les armes à 18 ans pour rejoindre les rangs de la guérilla et se battre contre l’État islamique. Au sein du PKK, Viyan devient une snipeuse redoutable et l’une des commandantes kurdes de Kobané. Sous ses ordres, des dizaines d’unités mixtes.
Chaque jour, Viyan mène ses amazones en première ligne de front. Les combats se font rue par rue, immeuble par immeuble. Fusil à l’épaule, elle abat les djihadistes de sang-froid. Pour elle, sur le champ de bataille, c’est la victoire ou la mort.

En mai 2015, le grand reporter Pascale Bourgaux a longuement rencontré Viyan, qui lui a raconté la réalité de son quotidien. Un témoignage exceptionnel, le récit initiatique et poignant d’un destin hors normes ; celui d’une jeune fille combattant au péril de sa vie la fureur meurtrière de Daech.

 

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Essais

Comment conduire un pays à sa perte. Du populisme à la dictature

Stock - 2019

« Comment et pourquoi un populiste sans pitié, avec l’aide d’une bande de partisans toujours plus nombreux, a pu mettre fin à la démocratie turque au cours de la nuit du 15 juillet 2016 est une histoire longue et compliquée. Le propos de ce livre n’est pas de raconter comment nous avons perdu notre statut de démocratie, mais d’essayer d’en tirer des leçons au profit du reste du monde. Chaque pays, bien évidemment, s’inscrit dans un contexte qui lui est propre, et certains choisissent de croire que leur démocratie bien éprouvée et leurs solides institutions les protègent de pareilles « complications ». Toutefois, les similitudes, si frappantes, entre ce que la Turquie a traversé et ce que le monde occidental a commencé à vivre peu après, sont trop nombreuses pour être ignorées. »

Dans ce livre ambitieux, passionné et provocateur, Ece Temelkuran dissèque la montée du populisme dans le monde. Elle révèle les schémas et explore les causes profondes et les différentes façons dont les pays, mêmes les nôtres, peuvent sortir de la démocratie sans s’en apercevoir. Pour la journaliste, les soulèvements récents survenus en Turquie font partie d’un phénomène mondial qui doit servir d’avertissement aux pays occidentaux ayant encore la possibilité de rompre avec ce schéma. Puisant aussi bien dans sa propre expérience que dans l’Histoire, Ece Temelkuran expose une pensée clairvoyante et incisive pour la défense de la démocratie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Entretiens

Musulmanes et laïques en révolte

Hugo & Cie - 2014

Dans les sociétés musulmanes qui déclarent aspirer à la modernité, le sort de la démocratie est intimement lié à la place qu’occupent les femmes. En première ligne, à chaque séisme populaire – instinct social de survie oblige – elles affrontent la force d’un conservatisme musulman réfractaire à tout changement et propre aux sociétés dont le système patriarcal et religieux est érigé en modèle de gouvernance. Que dire alors, des femmes dont on bafoue les droits, en temps de paix ? Aujourd’hui, face à la montée islamiste, elles sont les premières menacées et leurs droits sont encore davantage en recul. Le long d’un printemps qui semblait fleurir bon la révolution, elles ont nourri des espoirs et rêvé de changements mais elles sont restées sur le quai. Nous avons voulu aller à leur rencontre. Ce livre est une manière de rendre hommage à ces femmes arabes " rebelles " qui ont la force de dire " NON " et le courage de résister pour asseoir solidement leur émancipation, malgré les lourdes sanctions qu’elles encourent. Ce livre est un hommage à leur combat, il est aussi un cri d’alarme. L’islamisme intégriste répandu en terre musulmane, s’implante peu à peu en Occident et constitue une menace pour nos démocraties occidentales, comme elles le clament elles-mêmes haut et fort. Voici 15 portraits chocs de femmes qui invitent à la réflexion et à l’action... Djamila Benhabib, (Ma vie à Contre Coran, éd. H&O), femme politique algérienne qui vit aujourd’hui au Canada ; Aayan Hirsi Ali(Insoumise, Ed. Robert Laffont) femme politique néerlandaise d’origine somalienne ; Israhad Manji, née en Ouganda est journaliste et vit au Canada ; Necla Kelek, est une sociologue allemande d’origine turque ; Mina Ahadi est iranienne ; Talisma Nasreen née au Bangladesh est écrivain, réfugiée en Suède ; Wafa Sultan (Un dieu de haine, St Martint Presse) est syrienne ; Chahdortt Djavann, écrivain (Bas les voiles, et Je ne suis pas celle que je suis, Ed. Flammarion), est née en Iran ; Brigitte Gabriel, libanaise chrétienne vit aux États unis ; Nonie Darwish, journaliste née au Caire vit aux États-Unis, Hélé Bejiest tunisienne ( Islam Pride) ; Haifaa Al Mansour est la première femme saoudienne cinéaste...

 

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Poésie

Je ressemble à une chambre noire

Bruno Doucey - 2015

Elle vit en Iran, où elle est née deux ans après la révolution. Elle écrit de la poésie et a participé au festival Voix vives de Méditerranée en Méditerranée de Sète, où je l’ai rencontrée. Elle, c’est Roja Chamankar, l’une des grandes voix de la jeune poésie féminine iranienne. Je ressemble à une chambre noire donne à lire, dans une édition bilingue, un large choix de ses poèmes. Les premiers se situent aux frontières de l’enfance, là où la poupée, la petite fille, la femme et la mère se rencontrent. Puis viennent les textes du désir et de l’amour, de l’attente, des blessures causées par la guerre, des rêves explosés, des meurtrissures intimes et sociétales. Par ses textes écrits sur le fil, Roja s’invente des portes de sortie ; et l’on se plaît à voir dans la chambre noire qui lui ressemble l’image d’une poésie qui sait transformer la noirceur en lumière.

Traduit du persan (Iran) par Farideh Rava