CHASSEURS DE PLANTES

14 mai 2016.
 

Ils parcourent le monde à la recherche de plantes rares, feuillettent le
monde comme un fabuleux livre d’images, sont prêts à tout pour la beauté
fragile d’une fleur, ou le mystère d’une plante médicinale. On les imagine
plus pacifiques que ceux qui armés de fusils s’attachaient à décimer la
planète (quoique…). Leurs aventures nous font rêver. Un film étonnant de
Ciro Guerra : L’Étreinte du serpent, un « film d’aventures, dont le parcours
sinueux, hypnotique, glisse vers les confins de la folie, dans une Amazonie
hantée » (Télérama). L’histoire mêlée d’un Indien, d’un ethnologue allemand
et d’un botaniste américain dont les voyages dans les méandres de l’Amazonie
se répondent dans une même quête obsédante, de la fleur mythique de
yakruna. La projection sera suivie d’une conférence de Michel Chandeigne
sur Le Voyage des plantes & les grandes découvertes de José Éduardo
Mendes Ferrao (éditions Chandeigne).
► Dim. 10h, Grande Passerelle 2

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Prisonniers des glaces. Les expéditions de Willem Barentsz et la découverte du Spitzberg

Chandeigne - 2018

Willem Barentsz est le navigateur hollandais le plus célèbre en son pays, mais sa figure reste peu connue en France. Pourtant, il fut l’un des premiers à tenter le passage du nord-est vers la Chine lors de trois voyages mémorables de 1594 à 1596. Lors du troisième, il redécouvrit l’archipel du Spitzberg, le Svalbard des Vikings, dont la connaissance s’était depuis perdue. Poursuivant plus à l’est, son navire fut pris par les glaces au nord de la Nouvelle-Zemble.

Les dix-sept marins, ignorant tout de la réalité de la nuit polaire, durent hiverner de longs mois dans une cabane qu’ils bâtirent, se nourrissant de renards et luttant chaque jour contre les ours affamés, le scorbut et le froid extrême. L’été venant, constatant que leur vaisseau était à jamais perdu, les hommes se résignèrent à regagner en chaloupe la Norvège. Lors de ce voyage de 2800 km sur une mer partiellement gelée, Barentsz trouva la mort, mais douze survivants revinrent à Amsterdam où le récit de leurs exploits fut imprimé et connut un immense succès en Europe avant de retomber dans l’oubli, jusqu’à ce qu’un navire retrouve la « cabane de survie » en 1871 et rapporte des centaines d’objets quotidiens, parfois très émouvants, que les hommes avaient laissés sur place.

Traduit par Xavier de Castro (pseudonyme de Michel Chandeigne)