UN APRÈS-MIDI, LE DIMANCHE À PARTIR DE 14H POUR LE PRIX KESSEL DE LA SCAM AU CINÉMA LE VAUBAN 1

Frontières

14 mai 2016.
 

L’après-midi placé sous le signe du prix Joseph Kessel décerné
par la SCAM est toujours un moment fort du festival. S’y
retrouvent écrivains, grands reporters, cinéastes ayant pour
point commun de rendre compte du monde d’aujourd’hui dans
son tumulte. Tout d’abord, à 14h un très beau film d’Olivier
Jobard et de Claire Billet : Comme une pluie de parfum
sur les pas de cinq jeunes afghans qui tentent de rejoindre
l’Europe. Puis à 15h la remise du prix en présence des
membres du jury. Et à 15h30 une rencontre avec trois grands
journalistes-écrivains et un écrivain : Olivier Jobard qui signe
aussi Kotchok (Robert Laffont), Olivier Weber qui publie un
livre sur les Frontières, Jean-Paul Mari qui signe Les Bateaux
Ivres et l’écrivain turc Hakan Günday autour d’un livre choc
sur l’univers des passeurs en Turquie.
Enfin à 16h45, à la projection en avant-première française d’un
chef-d’oeuvre sur les gens de Lampedusa, Fuocoammare,
par-delà de Lampedusa de Gianfranco Rosi, récent Ours
d’or au festival de Berlin.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Dictionnaire amoureux de l’aventure

Plon - 2024

D’Ulysse aux himalayistes, en passant par les corsaires et les ethnologues, Olivier Weber nous livre un Dictionnaire amoureux de l’aventure très personnel. Où il est question, aussi, de soif de l’inconnu, de courage, d’empathie et d’engagement.

Sur les chemins hasardeux de l’aventure, on croise des explorateurs, des savants, des forbans, des humanitaires, des capitaines courageux, des charlatans, tous héros ou anti-héros qui ont poussé l’écrivain à s’aventurer lui aussi, jusqu’au plus profond de l’Amazonie ou sur des montagnes d’Asie, en mer de Chine ou sur les routes de la Soie, dans des savanes africaines, des maquis inconnus ou lors d’expéditions. En chemin sont esquissés l’art de la fuite et la propension à toujours repousser nos horizons, comme si l’esprit d’aventure gardait intrinsèquement une part de mystère mais restait accessible à tous.
Ce frisson de l’aventure, cette quête de « l’inconnu immense » cher à l’explorateur Richard Burton, nous les connaissons pour beaucoup, rêveurs des confins, coureurs de méridiens, arpenteurs des bois ou pérégrins tourmentés, par volonté de dépassement de soi, goût du risque ou besoin d’humanisme. Avec des escales dans des ports improbables, des criques de brigands, des îles avec ou sans trésor, des camps de guérilla perdus, faux Eldorados ou vrais Édens, péripéties extraordinaires ou ratages fameux, par forte tempête ou calme plat, ce livre à l’écoute du chant du monde nous invite à découvrir des lieux, des mythes, des personnages qui composent les paysages lointains ou proches de l’aventure. Et le voyageur passionné nous entraîne sur toutes ses routes et sentes, porté par l’appel du Grand Dehors, la tension entre l’errance et la demeure, et toujours par désir de liberté.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Zamir

Gallimard - 2024

Zamir a six jours lorsqu’une bombe explose à al-Aman, un camp de réfugiés à la frontière turco-syrienne où sa mère l’a abandonné. Il survit, grâce à l’acharnement d’un chirurgien, mais reste défiguré. Élevé par All for All, une organisation humanitaire internationale, il devient un symbole, une image idéale pour collecter des fonds. Jeune adulte, il s’en émancipe pour rejoindre la Fondation pour la Première Paix mondiale et investir un poste clé de négociateur de l’ombre. Partout où un conflit armé est sur le point d’éclater, Zamir se précipite, l’empêche. Il rencontre des ministres, des dictateurs, des terroristes, ne recule devant rien. Pour les forcer à négocier, il les trompe, les fait chanter. Il n’a qu’un seul mot d’ordre : la paix avant tout, quel qu’en soit le prix.
D’une plume alerte et franche, Hakan Günday lève le voile sur la corruption et l’hypocrisie qui se cachent derrière la charité des organisations humanitaires, le cynisme des individus, la façon dont l’Occident lave sa conscience. Dans un monde alternatif qui a tout en commun avec le nôtre, il tire les fils de problématiques contemporaines pour bâtir une fiction palpitante autour d’un personnage inoubliable.

Traduit du turc par Sylvain Cavailles


 

DERNIER OUVRAGE

 

Tu seras suédoise ma fille

Ahmad et Jihane, un couple de réfugiés syriens, racontent à leur dernière née, Sally, l’histoire de leur exil en Suède. En flash back, les souvenirs de la route clandestine filmée à travers toute l’Europe, et ceux de leur Syrie bien aimée, une violence omniprésente hors-champ… Le passé s’invite. Alors Ahmad et Jihane confrontent leurs points de vue. Que garderont-ils en mémoire ? Quel récit du passé feront-ils à leurs enfants ? Entre non-dits et obsessions, l’identité familiale se joue dès à présent…

 

DERNIER OUVRAGE

 

Tu seras suédoise ma fille

Ahmad et Jihane, un couple de réfugiés syriens, racontent à leur dernière née, Sally, l’histoire de leur exil en Suède. En flash back, les souvenirs de la route clandestine filmée à travers toute l’Europe, et ceux de leur Syrie bien aimée, une violence omniprésente hors-champ… Le passé s’invite. Alors Ahmad et Jihane confrontent leurs points de vue. Que garderont-ils en mémoire ? Quel récit du passé feront-ils à leurs enfants ? Entre non-dits et obsessions, l’identité familiale se joue dès à présent…

 

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Romans

En dérivant avec Ulysse

JC Lattès - 2018

Si Ulysse revenait aujourd’hui en Méditerranée, que trouverait-il  ? Une Mare Nostrum, une mer commune à tous ses habitants ou un espace coupé en deux, éclaté, balkanisé. Divisé au gré des rivalités, des cultures et des religions, entre les « civilisés  » et les « barbares  ». Serait-il plus étonné par les progrès réalisés ou horrifié par ses plaies ? Les hommes auraient-ils réussi à avoir enfin le même Dieu autour de la même mer ? La Méditerranée aurait-elle réussi à rester le centre de la culture, la lumière du monde, un joyau de l’humanité ou, frappée par une décadence effrayante, s’était-elle transformée un cul de basse-fosse de l’intelligence  ? Ulysse pourrait-il nous dire qui nous sommes  ? Me dirait-il aussi, comme Tirésias, qui je suis  ?
Être méditerranéen, est-ce avoir une identité ou n’être plus que le « Personne  » de Polyphème, quelqu’un aux origines diluées dans un monde mondialisé. Moi qui suis né sur ces côtes, amoureux et souffrant au bord de la mer, sidéré par les guerres mais hypnotisé par la lumière d’après incendie, qui suis-je ? Qui sommes-nous  ? Perdus ou sauvés  ?
Il n’y a qu’un seul moyen d’obtenir une réponse à toutes ces questions. Refaire, pas à pas, ce grand voyage avec lui. En dérivant avec Ulysse.