L’origine de la violence

Avec Colum McCann, Charles Robinson, William Boyle, Mohamed Sarr

24 mai 2016.
 

Avec Colum McCann, Charles Robinson, William Boyle, Mohamed Sarr

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Treize façons de voir

Belfond - 2016

Dans le court roman en treize chapitres qui donne son titre au recueil, M. Mendelssohn, 82 ans, juge à la retraite, supporte mal ses différents maux, son état de vieillard dépendant. Veuf, père d’un fils instable et d’une fille rebelle qui réside en Israël, il est un jour victime d’une brutale agression dans la rue…

Quelle heure est-il, maintenant, là où vous êtes ? Un écrivain doit écrire une histoire de Noël. En manque d’inspiration, il imagine une femme soldat en Afghanistan, volontaire pour un tour de garde la nuit de Noël dans un port glacial.

Sh’khol (« Le parent qui a perdu un enfant » en hébreu) Thomas, 13 ans, adopté en Russie par Rebecca et Alan, dont elle est séparée, disparaît après une plongée en mer d’Irlande.

Traité Une religieuse reconnaît à la télévision l’homme qui l’a violée et torturée trente-sept ans auparavant dans la jungle colombienne.

Comme si y avait des autres Jamie, 17 ans, renvoyé du chantier où il travaillait pour cause de possession de drogue, enfourche un cheval et attaque au couteau un ouvrier roumain.

Cinq fictions reliées par la violence sociale, politique, militaire, quotidienne ou psychologique - marquées par la rancune, la rétorsion, la brutalité sans motif mais aussi par des moments de grâce qui font que, tous comptes soldés, l’espoir demeure. Colum McCann déploie son talent de conteur dans des récits à fleur de peau, concentrés de beauté pure et de sentiments cruels et lumineux.


Revue de presse :

 

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Romans

Fabrication de la guerre civile

Seuil - 2016

Située dans une ville nouvelle, en région parisienne, la Cité des Pigeonniers
abrite 322 appartements, 1 200 habitants. C’est un petit monde, dense,
poissé par la crise et la paupérisation exponentielle, qui va entrer en fusion à
la lumière d’un projet de rénovation urbaine, lequel doit raser les bâtiments,
disperser la population, avant une reconstruction future.
Fabrication de la guerre civile propose une archéologie sociale sous la forme
d’une vaste fresque, sombre, poétique et romanesque, dans une cité fictive.
L’exploration patiente, courant sur une année, des strates fragilisées et
douloureuses d’une microsociété : amours et amitiés, travail et absences de
travail, accidents et malchances, pressions sociales et regard des autres,
décisions fatales et formes de vie…
Parce que les Cités sont un sujet traditionnellement peu considéré dans la
société française, l’enjeu est de produire une ambitieuse et généreuse
oeuvre-monde.


Revue de presse :

 

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Romans

La plus secrète mémoire des hommes

Philippe Rey / Jimsaan - 2021

En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ?

Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…

D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.


Revue de presse

 

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Romans

Gravesend

Rivages - 2016

Un premier roman bouleversant qui laisse des bleus à l’âme
Situé au sud de Brooklyn (non loin de Brighton Beach), Gravesend est un quartier où vivent
aussi bien des Juifs que des Portoricains et des Italiens.
Conway d’Innocenzio y vit avec son père et cela fait seize ans qu’il pleure son frère aîné Duncan,
renversé par une voiture sur la rocade, en tentant d’échapper à la bande de Ray Boy Calabrese
qui l’a tabassé à cause de son homosexualité. Cela fait seize ans que Conway attend la sortie
de prison de Ray Boy afin de lui infliger la seule sentence valable à ses yeux
 : la peine de mort.
Mais lorsque celui-ci est libéré, la vengeance ne prend pas le tour attendu. D’ailleurs, aux yeux
de tous ceux qui l’ont connu, Ray Boy n’est plus la même personne. Son neveu Eugene, qui se
voit déjà caïd, voudrait bien que l’oncle le prenne sous son aile
 ; Alessandra qui a vainement
tenté sa chance à Hollywood, voudrait bien l’aborder alors qu’elle n’a pas osé le faire adoles cente. Et Conway voudrait bien le tuer. Dans ce petit quartier étrangement étouffant et fermé
sur lui-même, la colère, la frustration et le regret vont faire leur œuvre au noir... William Boyle a grandi dans le quartier de Gravesend au sud de Brooklyn où il a situé son roman. Très jeune il s’est intéressé à l’écriture au contact du journaliste Philip Carlo,
auteur d’essais sur la pègre américaine. Il revendique les influences de Flannery O’Connor,
Larry Brown, Charles Willeford et Harry Crews.

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Simon Baril