Avec Claude LORIUS, Jean-Claude AMEISEN, Luc JACQUET
Animé par Yann NICOL
Avec Claude LORIUS, Jean-Claude AMEISEN, Luc JACQUET
Avec Claude LORIUS, Jean-Claude AMEISEN, Luc JACQUET
Animé par Yann NICOL
En 2003, Claude Lorius est frappé par un accident cérébral
qui le laisse amnésique. Pour reconstruire sa mémoire et reconstituer le puzzle de sa vie, il exhume un à un de son grenier tous les souvenirs de sa vie et de sa longue carrière de glaciologue... L’aventure commence en 1955, par une petite annonce à la faculté de Besançon. On recherche des jeunes gens en bonne santé et ne craignant pas la solitude... Il ne se doute pas alors qu’on va lui proposer de participer à la plus grande aventure scientifique jamais entreprise sur le continent arctique.
Depuis ce premier hivernage en terre Adélie sur la base Charcot, en 1956, il a participé à plus de vingt expéditions polaires, dont certaines à Vostok, une ancienne station russe où la température peut descendre plus de 80 °C en-dessous de zéro.
C’est en terre Adélie qu’il fait l’une des plus incroyables découvertes... en observant les bulles de gaz libérées par le glaçon – un bout de carotte glacière – dans son whisky. Il a l’intuition que ces bulles contiennent le secret des temps immémoriaux où elles ont été emprisonnées. Vingt ans plus tard, la confirmation de ce pressentiment fera la une de la prestigieuse revue Nature.
Les apports scientifiques de Claude Lorius sont majeurs dans la compréhension de l’évolution des climats. Mais sa vie est avant tout une vie d’aventure, et ce livre révèle un être humain exceptionnel.
« Si le changement climatique est une menace grave qui nécessite une mobilisation au niveau mondial, il nous faut aussi réaliser, dit Jean Claude Ameisen, qu’il n’est que l’un des nombreux symptômes des dégradations de l’environnement planétaire que causent nos modes de vie. Et ces dégradations de la nature ont aujourd’hui, indépendamment de leurs effets sur le changement climatique, des effets négatifs majeurs sur la santé humaine. Comme le disait Einstein, “nous ne pouvons pas résoudre les problèmes avec la même façon de penser que celle qui les a engendrés”. Un autre rapport à la nature, c’est-à-dire à notre propre humanité, doit s’inventer. Pas si éloigné que cela du regard émerveillé et inquiet que Charles Darwin portait sur ces espèces aux espaces désormais menacés. Jean Claude Ameisen est là pour nous le rappeler : on voit plus loin, sur les épaules de Darwin. »
Nicolas Truong