STANDJOFSKI Michèle

Liban

1er mars 2017.
 

"Naples, Gênes, Cracovie, Angers, Strasbourg, Istanbul, Moscou, Maribor, Smyrne ou Le Pirée ? Ma famille est faite de voyageurs atteints de bougeotte qui ont choisi de jeter l’ancre au Liban" raconte Michèle Standjofski, illustratrice et bédéiste libanaise née à Beyrouth en 1960. Beyrouth, justement, c’est autour de cette ville cosmopolite que s’articule l’histoire de sa vie et de son roman graphique, Toutes les mers, qui paraît en 2017 chez Des ronds dans l’O.

Michèle Standjofski commence à dessiner et peindre dès l’âge de 7 ans dans l’atelier de son grand-père Michel Horoche. Grand-père qu’elle préfère à tous ses autres professeurs. Atelier qu’elle préfère à toutes les autres salles de classe. Après des études de lettres dans sa ville natale et une maîtrise autour de la bande dessinée, elle débute sa carrière dans l’illustration pour la presse, la pub et l’édition. Elle travaille notamment pour L’Orient-Le Jour dans une chronique hebdomadaire de 1979 à 1989 et de 1987 à 1997 dans un strip bi-hebdomadaire qu’elle baptise « Beyrouth-Déroute ». Elle illustre également des livres pour enfants, entre autres : Star sur glace, Devine, Deux ans de vacances ou Les trois mousquetaires (éditions Samir). Depuis 1992, elle enseigne la bande dessinée et l’illustration à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts.Elle crée, en 2012, le collectif Gémeaux avec Laura-Joy Boulos et Myriam Boulos. Leur projet, Disorder(s)in Beirut, a été exposé à la galerie Janine Rubeiz en octobre 2015. Illustratrice reconnue, elle a exposé à Beyrouth, Aix-en-Provence, Angoulême, Ravenne, Athènes, Istanbul, Munich et Ulm.

La première partie de Toutes les mers a été présentée au Festival de la BD d’Aix-en-Provence au printemps 2013. Dans ce roman graphique autobiographique, il est question de sa famille dont l’histoire est le résultat d’un brassage culturel qui a rassemblé des personnages venus des quatre coins de la Méditerranée (France, Italie, Turquie, Russie...) dans la ville de Beyrouth. Elle raconte aussi son enfance au milieu des siens, de leurs multiples langues et cultures. Avec des traits simples et une spontanéité rafraichissante, Michèle Standjofski dresse aussi le portrait d’un Beyrouth en guerre dans lequel vivre devient un risque qu’on prend tous les jours.


Bibliographie

BANDE DESSINEE

ILLUSTRATION

 

DERNIER OUVRAGE

 
Roman graphique

Toutes les mers

Des ronds dans l’o - 2017

« Venus d’Italie, de France, de Russie, de Grèce et de Turquie, de drôles de fées et magiciens se sont penchés sur mon berceau et ont décidé que je parlerais le français, que j’aimerais Beyrouth, que je la détesterais aussi, que j’aurais par moments envie d’aller m’installer en France mais que je choisirais finalement de vivre là où j’étais née ».

Identités plurielles, appartenance, vivre ensemble, s’invitent dans ce récit de filiation. Heartland is homeland.


Revue de presse