Impliquons-nous ! Dialogue pour le siècle

Actes Sud

2 mars 2017.
 

Avec Michelangelo Pispoletto

Ce dialogue, né de la rencontre entre un artiste et un penseur majeurs de notre époque, se présente comme un manifeste incitant à s’impliquer activement dans les enjeux du siècle.
Dans la lignée des utopistes, tels Thomas More ou Charles Fourier, Michelangelo Pistoletto s’est fait le chantre d’un Troisième Paradis, dont témoigne aujourd’hui l’arbuste naissant d’une sagesse nouvelle qu’il a planté lui-même au cœur du monde. il en soupèse à présent les premiers fruits en compagnie d’Edgar Morin, dont le parcours et l’expérience de sociologue et de philosophe font la voix et la conscience de notre temps.
Ayant commencé à apporter son aide à la lutte des républicains espagnols, s’engageant ensuite dans les rngs de la Résistance, Edgar Morin a soutenu, sa vie durant, maints combats : de celui de Messali Hadj, pendant la guerre d’Algérie, à celui du chef amazonien Raoni, un demi-siècle plus tard… Avec opiniâtreté, il s’emploie à alerter tant les intellectuels que les opinions publiques des dangers et des désastres potentiels encourus par la planète. Cette vois et cette conscience qu’in incarne désormais n’ont de cesse de rappeler au monde qu’un autre monde, justement, est non seulement nécessaire, mais encore possible.
C’est à ce dialogue entre Michelangelo Pistoletto et Edgar Morin, à ces échanges menés à bâtons rompus, que le lecteur est convié, alors que paraît bien advenu ce moment de l’histoire où le poids de toutes les idéologies et de toutes les techniques se doit d’être évalué à nouveau. L’art et la création ont toute leur place dans le processus. Il n’est plus temps désormais de s’indigner. Le passage à l’acte s’impose. Des alternatives concrètes existent et doivent être développées…

Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Les souvenirs viennent à ma rencontre

Fayard - 2019

Dans ce livre, Edgar Morin, né en 1921, a choisi de réunir tous les souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. A 97 ans, celle-ci est intacte et lui permet de dérouler devant nous l’épopée vivante d’un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle en permanence à l’histoire d’une vie riche de voyages, de rencontres où l’amitié et l’amour occupent une place centrale. 

Ces souvenirs ne sont pas venus selon un ordre chronologique comme le sont habituellement les Mémoires. Ils sont venus à ma rencontre selon l’inspiration, les circonstances. S’interpellant les uns les autres, certains en ont fait émerger d’autres de l’oubli.
Ils témoignent que j’ai pu admirer inconditionnellement des hommes ou femmes qui furent à la fois mes héros et mes amis.
Ils témoignent des dérives et des dégradations, mais aussi des grandeurs et des noblesses que les violents remous de l’Histoire ont entraînées chez tant de proches.
Ils témoignent des illuminations qui m’ont révélé mes vérités  ; de mes émotions, de mes ferveurs, de mes douleurs, de mes bonheurs.
Ils témoignent que je suis devenu tout ce que j’ai rencontré.
Ils témoignent que le fils unique, orphelin de mère que j’étais, a trouvé dans sa vie des frères et des sœurs.
Ils témoignent de mes résistances : sous l’Occupation, puis au cours des guerres d’Algérie, de Yougoslavie, du Moyen-Orient, et contre la montée de deux barbaries, l’une venue du fond des âges, de la haine, du mépris, du fanatisme, l’autre froide, voire glacée, du calcul et du profit, toutes deux désormais sans freins.
Ces souvenirs témoignent enfin d’une extrême diversité de curiosités et d’intérêts, mais aussi d’une obsession essentielle, celle qu’exprimait Kant et qui n’a cessé de m’animer : Que puis-je savoir ? Que puis-je croire ? Que puis-je espérer ? Inséparable de la triple question : qu’est-ce que l’homme, la vie, l’univers ?
Cette interrogation, je me suis donné le droit de la poursuivre toute ma vie.
Edgar Morin

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