Deux idées du bonheur

Anne-Marie Métailié

9 mars 2017.
 

Ce livre écrit à quatre mains par Luis Sepúlveda et Carlo Petrini est né d’une conversation entre deux hommes venus d’horizons et de pays différents. L’écrivain et le gastronome défenseur du slow food et du "manger local" se sont retrouvés pour un échange autour de l’idée de bonheur et de l’influence des politiques adoptées dans certains pays sur le plaisir personnel et collectif. Leurs expériences respectives leur ont appris que la vie est courte, bonne, et dépend d’un droit fondamental : le droit au bonheur. Celui-ci ne doit pas se confondre avec une sorte de droit naturel à devenir riche, ou à surpasser les autres. Il s’agit d’une autre idée du bonheur.
Les deux auteurs proposent des idées de futur organisées autour des thèmes du bonheur, de la littérature, du développement, du partage, de la nourriture et de la politique. Dans ce contexte Sepúlveda définit son horizon en tant qu’écrivain : le partage, car écrire est une forme de partage, et revendique dans le même geste la lenteur, le droit à la lenteur, ce droit fondamental de dire : stop, j’ai besoin de temps, c’est moi qui décide de mon rythme.
Pour sa part, Carlo Petrini reprend les mêmes thèmes mais en plaçant la gastronomie, qui lui apparaît comme la science du bonheur, au cœur de sa philosophie, avec les petites satisfactions non négligeables liées à une alimentation saine, biologique, équitable.
Manger mieux peut devenir un véritable projet politique qui, si nous le prenions au sérieux, bouleverserait aussi les règles de l’agriculture mondiale et de la cuisine familiale, de la gestion des déchets à la notion de progrès. Et c’est comme toujours la littérature qui apporte une conclusion ouverte à cette conversation avec la nouvelle de L. Sepúlveda intitulée : « Les saumons de l’île heureuse ».

Avec Carlo Petrini
Traduit de l’italien par Serge Quadruppani


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DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Un nom de torero

Anne-Marie Métailié - 2017

Les 63 pièces d’or de la collection du Croissant de Lune Errant ont été volées par les nazis. Après quarante ans de sommeil, à la chute du mur de Berlin, elles réapparaissent en Patagonie et la course-poursuite commence entre la Lloyd Hanséatique et les anciens agents de la Stasi.
La Lloyd a un atout majeur : Juan Belmonte. Il porte un nom de torero et un lourd passé de guérillero de toutes les révolutions perdues de l’Amérique latine. La Lloyd ne lui a pas laissé le choix : partir à la recherche des pièces d’or ou perdre Véronica, son unique raison de vivre, brisée par la torture.
Dans cette course au trésor vers la Patagonie, Belmonte retrouve un Chili où le poids du silence n’a pas enterré la profonde humanité des habitants du bout du monde. Luis Sepûlveda montre une fois encore qu’il est un extraordinaire raconteur d’histoires.

Traduit de l’espagnol (Chili) par François Maspero


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