BACHELIER Benjamin

27 mars 2017.
 


Benjamin Bachelier, illustrateur, dessinateur de bande dessinée et peintre français, est né à Grenoble en 1975. Son enfance baigne dans les odeurs de térébenthine et de peinture à l’huile (sa mère est peintre).
J’ai toujours dessiné. Je voulais en faire un métier, sans savoir lequel…
Fasciné par Enki Bilal et Hugo Pratt, il fait ses études aux Beaux-Arts d’Angoulême puis s’installe à Paris où il jongle entre l’illustration de presse, les couvertures de romans jeunesse et... tous les petits boulots possibles, y compris le démarchage téléphonique ! Il fricote alors avec la bande dessinée, le film d’animation et l’illustration avant de s’y consacrer complètement. Deux enfants plus tard, il pose ses pinceaux près de Nantes où il vit et travaille aujourd’hui.

En 2006, il prend la suite d’Hervé Tanquerelle pour dessiner Le Legs de l’Alchimiste (Glénat), et collabore depuis avec toutes les grandes maisons d’éditions dont Nathan, Actes Sud Junior, Glénat, Delcourt, Casterman, Gallimard Jeunesse et Gallimard BD où sont publiés des titres particulièrement remarqués pour leur grande picturalité : Dimitri Bogrov (2009), Gatsby le magnifique (2013), Ulysse Wincoop (2015).
Benjamin Bachelier est de ces auteurs dont on reconnait la patte colorée. La « pâte » devrait-on dire, tant il est question de matière, de texture, de pigment, chez cet artiste qui œuvre pour le livre et qui s’ose peintre autant que dessinateur.
Taïpi, (Gallimard BD 2016), adaptation du roman éponyme d’Herman Melville, en est un bel exemple : les planches de Benjamin Bachelier sont réalisées au crayon à papier, puis colorisées à l’ordinateur dans des gammes colorées très travaillées.
"La singularité de la couleur m’intéresse davantage que celle du trait.
À travers les coloris, je tente d’être subtil, d’exprimer ma sensibilité, dit-il.
Les couleurs ne sont pas réalistes. L’univers graphique, je l’ai trouvé en dessinant dans mes carnets. C’est un mélange de Gauguin et de Lucky Luke. J’avais des images des tableaux du peintre sous les yeux et des albums de Morris où des roses fluo jouxtent des jaunes …
J’ai eu le sentiment que ce livre m’attendait. Je n’ai pas lu le texte d’Herman Melville pour rester dans la première impression du scénario de Stéphane Melchior. C’est surtout une histoire humaine. J’ai été touché par ce personnage qui n’arrive pas à être heureux."


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Bande Dessinée

Taïpi - Un paradis cannibale

Gallimard Jeunesse - 2016

(Scénario de Stéphane Melchior. D’après l’œuvre d’Herman Melville)

1841. Un baleinier accoste aux Marquises, avec à son bord Tom et Toby, qui ne rêvent que de déserter. Profitant d’une permission, et malgré les mises en garde sur les dangers de l’île, les deux hommes s’enfoncent dans la jungle. Rien ne se passe comme prévu et la fuite dans cette nature luxuriante vire au cauchemar. D’autant que les fugitifs se retrouvent bientôt aux mains de la tribu Taïpi, réputée cannibale...