VILA Thierry

France

29 mars 2017.
 
© JF Paga / Grasset

En parallèle de son métier de chirurgien, Thierry Vila poursuit une activité d’auteur depuis bientôt trente ans. Ses romans très forts, sont souvent empreints d’une poésie douloureuse.

Né dans la Vienne en 1947 Thierry Vila vit à Paris depuis 1965. Après un baccalauréat de philosophie, il entame et achève des études de chirurgie orthopédique. En 1989, il publie son premier roman L’oiseau silencieux chez Balland, suivi de La procession des pierres en 1990. La folie engendrée par les souvenirs et la culpabilité y occupe une place prépondérante.

Puis vient Les Inhumains chez Julliard en 1994. Entre 1995 et 2004, il consacre une partie de son activité d’écrivain aux arts de la scène (théâtre et danse) ainsi qu’à diverses approches de l’écriture audiovisuelle. Il collabore régulièrement à la Revue du Théâtre (Actes Sud), aux Cahiers du Rond-Point et au magazine Théâtre.

En 1998, il publie Paroles de corps, une histoire de la chorégraphie au XXe siècle, aux éditions du Chêne. En 2001, il rejoint Bernard Wallet aux éditions Verticales avec La nage en 2001 et Le Bâtisseur en 2008.

Son dernier roman, Le cri est un huis-clos intense qui met en scène une femme puissante mais meurtrie dans un milieu d’hommes. Lil, chirurgienne embarque sur Le Septentrion, un navire renifleur de pétrole, pour une mission de douze semaines. L’errance du personnage principal et sa relation particulière au monde feront bientôt naître et croître des haines incontrôlables dans cet univers clos sur lui-même.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le cri

Grasset - 2016

« Lorsqu’elle pénétra dans son bureau, la première chose que Blache ressentit fut de l’exaspération : une exaspération immédiate, entière, sans autre goût que la pure exaspération. Il n’aimait pas les femmes de pouvoir et pour lui, une femme médecin ne pouvait pas ne pas être une femme de pouvoir. Quelque chose d’elle lui faisait peur et il ne savait pas quoi ; mais il savait aussi que, très probablement, il ne le saurait jamais. »
Au moment où ce récit commence, Lil Servinsky, métisse anglo-rwandaise de trente-cinq ans, médecin, embarque pour la première fois à bord du Septentrion, un navire renifleur de pétrole. La jeune femme a fait de l’errance sur les océans son seul territoire. Mais sa relation très particulière au monde fera bien vite naître et croître des haines incontrôlables dans cet univers essentiellement masculin et clos sur lui-même.