MIGRATIONS, DES FILMS

22 mai 2017.
 

The good postman (T. Hristov) : dans un village bulgare de 38 votants à la frontière turque, le postier Ivan est candidat à la mairie avec un programme atypique : pourquoi ne pas offrir aux Syriens un nouveau départ ici, au village ? Et voila le village au cœur des débats internationaux. Un paese di Calabria (S. Aiello et C. Catella) : un village déserté de Calabre. Un jour, Baïram a accosté sur la plage avec 200 autres kurdes et a décidé de s’y installer. Aujourd’hui, les gens de Riace s’appellent Roberto, Ousmane, Emilia, Mohamed, et ils inventent au jour le jour leur destinée commune. Call shop Istanbul (S. Mermer) Réfugiés syriens et irakiens, jeunesse cosmopolite en quête d’un avenir meilleur, désillusionnés des printemps arabes, clandestins d’Afrique noire, tous se retrouvent dans un espace exigu et grouillant de vie : le callshop. Un témoignage fort et digne de la situation de ces migrants.

Ce que Calais dit de nous

Une rencontre avec Raphaël Krafft, et Raphaël Glucksmann, qui après un séjour à Calais a publié un texte fort, dans Médiapart sur la faillite de l’idéal républicain : De quoi Calais est-il le nom ?
Suivi de la projection des Enfants de la jungle, tourné à Calais par Thomas Dandois et Stéphane Marchetti, qui balaie les clichés pour nous nous mettre face à nous-mêmes : qu’est-ce que c’est un être humain ? Et qu’est-ce qui de nous et de notre monde meurt, à Calais ? " Un film nécessaire, sans pathos, pour une situation absolument révoltante " (France Inter). Des enfants abandonnés qui nous regardent, droit dans les yeux. Et nous n’avons rien fait. Par Thomas Dandois et Stéphane Marchetti.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Les Enfants du vide. Sortons de l’individualisme

Allary Éditions - 2018

« Nous sommes libres, sommes-nous pour autant heureux ? La sourde inquiétude qui nous tenaille vient de l’absence d’horizon collectif, de la crise des récits et des structures qui inscrivaient hier encore l’individu dans un tout. Nos parents ont déconstruits ces récits qui étaient des mythes aliénants, et ils ont eu raison. Mais nous ne pouvons nous contenter du rien qui prit leur place.
Si nos aînés sont arrivés au monde dans une société saturée de sens, nous sommes nés dans le vide. Leur mission était de briser des chaînes, la nôtre sera de retisser des liens.
La démocratie repose sur les droits de chacun, mais pas seulement. La tâche de notre génération sera de nous préoccuper de ce "pas seulement" qui fut trop longtemps délaissé : le droit du tout sur chacun. Car si nous ne le faisons pas, les forces les plus autoritaires le feront à notre place. » R.G.

Dans la lignée de Génération gueule de bois, Raphaël Glucksmann interroge le manque d’horizon collectif des générations élevées dans des sociétés individualistes.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

Passeur

Buchet Chastel - 2017

Automne 2015. Raphaël Krafft, journaliste indépendant, est à la frontière franco-italienne des Alpes-Maritimes, entre Menton et Vintimille. Il réalise un reportage sur les exilés bloqués là dans l’attente de passer en France pour demander l’asile ou de continuer vers un autre pays.
 
Il rencontre tour à tour des militants, des policiers, des fonctionnaires, une avocate spécialiste des Droits de l’homme pour constater le drame de la situation. Et décide, par un acte de désobéissance civile, d’aider deux Soudanais, « Satellite » et Adeel, à franchir la frontière.
 
À pied, Raphaël Krafft, son ami Thomas et les deux réfugiés entreprennent une ascension dans le parc du Mercantour, jusqu’au col de Fenestre, qui culmine à 2 474 mètres, pour atteindre la France.


Revue de presse :