TAÏWAN : UN TOHU-BOHU LITTÉRAIRE À DÉCOUVRIR

22 mai 2017.
 

On ne la connaît quasiment pas – et pourtant ! Elle a pour espace privilégié Taïpei, la capitale de près de 3 millions d’habitants, bruyante, polluée, cosmopolite, bouillonnante de nuit comme de jour, forêt de gratte-ciel, entrelacs de rues aux lumières criardes, dans les puanteurs de gaz d’échappement et de graillons, le vacarme des avertisseurs – un espace tout aussi mental que géographique : littéraire. Une anthologie, Taipei, histoires au coin de la rue (L’Asiathèque) pour nous faire découvrir ce personnage de roman qu’est la capitale de Taïwan, et trois écrivains qui y ont participé : Chou Tan-Ying, née en 1979, qui vit aujourd’hui en France, Shu Kuo-Chih, écrivain-voyageur fin gourmet, dit le «  Parrain des snacks taïwanais  » et Wu Ming-Yi qui publie un roman, aux frontières incertaines du réel et de l’imaginaire, qui l’a fait comparer à Haruki Murakami : Le magicien sur la passerelle (l’Asiathèque).

 

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Nouvelles

Taipei - histoires au coin de la rue

L’Asiathèque - 2017

Cette anthologie offre une vision multiple et originale de la ville de Taipei, à travers le regard d’auteurs majeurs de la scène littéraire taïwanaise contemporaine. Dans « Le petit bassin de Taipei » de Jane Jian, Taipei est la ville où l’on se perd mais où l’on finit coûte que coûte par se faire sa place. « La rue Lungch’üan », de Lin Yao-teh (chef de file de la « littérature urbaine » à Taiwan) nous plonge dans le Taipei nocturne avec ses ruelles sombres et ses bandes de voyous. Avec « Le Mémorial de Tchang Kaï-chek » de Lo Yi-chin, auteur d’origine continentale, la ville est ce théâtre gigantesque dans lequel chaque acteur doit sagement jouer son rôle au risque de se voir banni de son histoire. Dans « Histoire de toilettes » Wu Ming-yi choisit d’amener le lecteur dans les toilettes publiques de l’ancien marché de Chunghwa pour évoquer crûment à partir d’une série de scènes de vie la dureté et les mystères de la société urbaine. Dans « Ça, cette pluie du chagrin », Walis Nokan, auteur aborigène Atayal, dévoile la violence et la discrimination dont peuvent être victimes les populations minoritaires dans la capitale. Dans « Videoman », Chang Wan-k’ang dresse un portrait tendre et caustique de la jeunesse de Taipei. Dans « Retour de nuit », un récit se déroulant entre Taipei et Paris, Chou Tan-ying évoque la solitude et la nostalgie que l’on peut ressentir dans les grandes métropoles. Cette anthologie est complétée par la nouvelle « La carte d’identité d’un inconnu » de Chi Ta-wei, auteur du roman de science-fiction Membrane publié dans la collection « Taiwan Fiction » en 2015 (ce roman paraît au Livre de Poche en mars 2017). « La carte d’identité d’un inconnu » est le récit nocturne d’un contrôle de police sur une jeune personne au genre et à l’origine non définis, sur fond de peur du sida.

Avec les nouvelles qui composent ce recueil alternent de petites escapades littéraires et gourmandes dans les restaurants et les marchés de nuit de Taipei signées par le spécialiste du genre, Shu Kuo-chih.

• Il y a une continuité certaine entre ce recueil autour de la ville de Taipei et le Magicien sur la passerelle, de Wu Ming-yi, le chantre du réalisme magique taïwanais publié juste avant.

• Une polyphonie de voix qui racontent la ville de Taipei : son architecture, ses couleurs, ses saveurs et ses par- fums, mais aussi le mal de vivre de ses habitants, dont beaucoup sont des migrants.

• Une immersion inédite dans la capitale taïwanaise.

Traduit du chinois (Taïwan) par Marie-Paule Chamayou, Mélie Chen, Gwennaël Gaffric, Coraline Jortay, Marie Laureillard, Damien Ligot, Lise Pouchelon, Chingjin Wu-Soldani.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le magicien sur la passerelle

L’Asiathèque - 2017

Sur la passerelle reliant le bâtiment « Ai » (Amour) et le bâtiment « Hsin » (Confiance) du grand marché de Chunghua, à Taipei, un magicien exerce son art. Autour de lui, tout un monde s’active dans de petits métiers. Le narrateur, qui a une dizaine d’années à cette époque-là, tient un stand de semelles en face de l’illusionniste. Comme ses camarades, il est fasciné par ses tours, dont certains dépassent la mystification habile du prestidigitateur et semblent mener à de mystérieux mondes parallèles. Devenu adulte et toujours hanté par ce troublant personnage, il interroge ceux de sa génération qui ont pu avoir naguère des contacts avec lui. L’évocation du souvenir du magicien donne lieu à une mosaïque de récits, tantôt drôles, tantôt poignants, où le marché devient le royaume de l’aventure et du fantastique et où se révèlent les rêves et les angoisses existentielles des jeunes Taïwanais de la capitale.

Traduit du chinois (Taïwan) par Gwennaël Gaffric.

 

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Nouvelles

Taipei - histoires au coin de la rue

L’Asiathèque - 2017

Cette anthologie offre une vision multiple et originale de la ville de Taipei, à travers le regard d’auteurs majeurs de la scène littéraire taïwanaise contemporaine. Dans « Le petit bassin de Taipei » de Jane Jian, Taipei est la ville où l’on se perd mais où l’on finit coûte que coûte par se faire sa place. « La rue Lungch’üan », de Lin Yao-teh (chef de file de la « littérature urbaine » à Taiwan) nous plonge dans le Taipei nocturne avec ses ruelles sombres et ses bandes de voyous. Avec « Le Mémorial de Tchang Kaï-chek » de Lo Yi-chin, auteur d’origine continentale, la ville est ce théâtre gigantesque dans lequel chaque acteur doit sagement jouer son rôle au risque de se voir banni de son histoire. Dans « Histoire de toilettes » Wu Ming-yi choisit d’amener le lecteur dans les toilettes publiques de l’ancien marché de Chunghwa pour évoquer crûment à partir d’une série de scènes de vie la dureté et les mystères de la société urbaine. Dans « Ça, cette pluie du chagrin », Walis Nokan, auteur aborigène Atayal, dévoile la violence et la discrimination dont peuvent être victimes les populations minoritaires dans la capitale. Dans « Videoman », Chang Wan-k’ang dresse un portrait tendre et caustique de la jeunesse de Taipei. Dans « Retour de nuit », un récit se déroulant entre Taipei et Paris, Chou Tan-ying évoque la solitude et la nostalgie que l’on peut ressentir dans les grandes métropoles. Cette anthologie est complétée par la nouvelle « La carte d’identité d’un inconnu » de Chi Ta-wei, auteur du roman de science-fiction Membrane publié dans la collection « Taiwan Fiction » en 2015 (ce roman paraît au Livre de Poche en mars 2017). « La carte d’identité d’un inconnu » est le récit nocturne d’un contrôle de police sur une jeune personne au genre et à l’origine non définis, sur fond de peur du sida.

Avec les nouvelles qui composent ce recueil alternent de petites escapades littéraires et gourmandes dans les restaurants et les marchés de nuit de Taipei signées par le spécialiste du genre, Shu Kuo-chih.

• Il y a une continuité certaine entre ce recueil autour de la ville de Taipei et le Magicien sur la passerelle, de Wu Ming-yi, le chantre du réalisme magique taïwanais publié juste avant.

• Une polyphonie de voix qui racontent la ville de Taipei : son architecture, ses couleurs, ses saveurs et ses par- fums, mais aussi le mal de vivre de ses habitants, dont beaucoup sont des migrants.

• Une immersion inédite dans la capitale taïwanaise.

Traduit du chinois (Taïwan) par Marie-Paule Chamayou, Mélie Chen, Gwennaël Gaffric, Coraline Jortay, Marie Laureillard, Damien Ligot, Lise Pouchelon, Chingjin Wu-Soldani.