UNE ALLEMAGNE, À DÉCOUVRIR

22 mai 2017.
 
Jaroslav Rudis / Christoph Hein © Philippe Matsas / Alex Berg © D.R.

L’axe franco-allemand, poutre maîtresse de la construction européenne ? Pourtant l’Allemagne d’aujourd’hui nous reste mal connue, culturellement et littérairement. Découverte, d’une littérature vivante et diverse avec Alex Berg, star du polar allemand, qui signe un roman sur les mécanismes de la radicalisation (La fille de la peur, Actes Sud), Michael Goebel auteur d’un essai sur Paris dans l’entre-deux-guerres (Paris, capitale du tiers-monde, La Découverte), Jaroslav Rudis, vedette de la jeune littérature tchèque, installé en Allemagne, avec Avenue Nationale (Mirobole), Christoph Hein, figure de la littérature de l’ex-RDA et de la réunification (Le noyau blanc, Métaillé).

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Avenue Nationale

Mirobole Éditions - 2016

Vandam est peintre en bâtiment. Il a connu la dépendance aux drogues et la prison. Il est fasciné par l’histoire militaire, voue un culte aux grands chefs de guerre et fait deux cents pompes par jour. Il hante la taverne de sa banlieue praguoise pour boire des bières ou se battre. Il vit une aventure avec la serveuse Lucka. Et il est fier d’avoir donné le premier coup lors de la Révolution de Velours de 1989 qui a précipité la chute du communisme tchèque.
Dans ces pages, il livre ses « leçons de vie » et déverse ses obsessions, entre le rire et la rage.
Épopée européenne et universelle, poème brutal et mélancolique, monologue dense et halluciné, Avenue nationale plonge le lecteur dans la tête d’un néoextrémiste ordinaire perdu dans une démocratie en quête d’identité et reflète les paradoxes des idéologies contemporaines.

Traduit du Tchèque par Christine Laferrière.


Revue de Presse :

« Étude psychologique d’un jeune Européen frustré, une étude qui n’en est pas moins de la véritable littérature. »
Martin Danes, Rue89

« C’est une sorte de grand tag langagier et littéraire. Un roman très ancré dans son temps. » François Angelier – France Culture « Les émois »

« Épopée européenne et universelle, poème brutal et mélancolique, monologue dense et halluciné, Avenue nationale plonge le lecteur dans la tête d’un néoextrémiste ordinaire perdu dans une démocratie en quête d’identité et reflète les paradoxes des idéologies contemporaines. »
Michel Dufranne, Le Mauvais genre – RTBF

« Avenue Nationale est un pur bijou ! Inclassable, insaisissable, violent, ardent. Ce texte raconte ceux qui n’ont plus rien que la hargne et la rage, qui ont renoncé parce que, leur a-t-on dit, le monde est trop complexe pour eux. »
Quatre Sans Quatre

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le Noyau blanc

Métailié - 2016

Rüdiger Stolzenburg a presque la soixantaine. Chargé de cours à l’université de Leipzig, il n’a aucune chance de voir sa carrière universitaire progresser – son champ de recherches, le librettiste et topographe Weiskern, n’intéresse personne, et de toute façon c’est le département tout entier qui est menacé. Sa vie privée n’est guère plus enthousiasmante, bien qu’il collectionne les femmes, jeunes, voire même très jeunes, et piétine allègrement l’amour de la seule femme qui tienne vraiment à lui. De plus le fisc vient de lui notifier un redressement d’impôts qu’il ne peut absolument pas payer
Rüdiger croit voir sa chance tourner quand une proposition lui parvient via Internet : un collectionneur cherche un acquéreur pour des manuscrits inédits et inconnus de Weiskern. Pris d’une passion furieuse pour ces textes, il remue ciel et terre pour trouver l’argent, et envisage même de se laisser acheter en échange d’un diplôme.
Christoph Hein analyse à sa manière sobre et incisive la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l’Est. Son héros, naïf, mal à l’aise avec les règles d’une société dans laquelle chacun est en concurrence avec tous pour conquérir sa place au soleil, est l’éternel perdant de ce nouvel ordre du monde.


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Paris, capitale du tiers monde

La Découverte - 2017

Ce livre retrace l’expansion, au cours de l’entre-deux-guerres, de l’anti-impérialisme mondial, mouvement dans lequel Paris joua un rôle de tout premier plan. La Ville Lumière accueillit en effet d’innombrables futurs leaders tiers-mondistes qui vinrent y faire, sans même le savoir, leur formation politique – formation qui, en retour, les mènera vers l’une des plus fantastiques déflagrations révolutionnaires de l’histoire. Dans ce Paris incroyablement cosmopolite où affluaient les âmes errantes venues du monde entier, on pouvait ainsi croiser Hô Chi Minh, Zhou Enlai, Léopold Sédar Senghor, C. L. R. James, George Padmore, Messali Hadj ou le révolutionnaire indien M. N. Roy. En étudiant le contexte sociopolitique parisien dans lequel ces apprentis activistes évoluaient, ce livre nous plonge dans des complots d’assassinat prétendument ourdis par des étudiants chinois, dans des manifestations menées par des nationalistes latino-américains, ou simplement dans la vie quotidienne des ouvriers algériens, sénégalais ou vietnamiens.
Sur la base de rapports de police et autres sources de première main, Michael Goebel montre le rôle de force motrice essentiel joué par les mouvements migratoires et les interactions vécues au sein des milieux immigrés dans le développement de l’opposition à l’ordre impérial mondial, qui a fait se croiser les histoires de peuples issus de trois continents. S’appuyant sur les travaux de l’histoire globale et impériale, et sur les études des questions migratoires et " raciales " en France, ce livre ne propose rien de moins qu’une compréhension renouvelée des origines de l’idée de tiers monde et de tiers-mondisme.


Bibliographie