Europe, entre espoir et désillusion

Avec Andreï Ivanov, Grégoire Polet, Drago Jancar, Jaroslav Rudis

19 juin 2017.
 

Avec Andreï Ivanov, Grégoire Polet, Drago Jancar, Jaroslav Rudis
Animé par Hubert Artus

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Pax

Gallimard - 2024

"Ça commence avec un bateau, le paquebot George Washington, qui emmène le président Wilson en Europe, et ça finira avec le même bateau ramenant le président Wilson aux États-Unis. Entre les deux, je noue des boucles de temps avec passages réguliers au point de Paris 1919, dans l’espoir par-ci par-là de faire apparaître des dieux le long du chemin." Dans ce voyage littéraire, Grégoire Polet traite la matière historique comme du souvenir personnel, vivant, où tout est intimement lié, tressé, aussi éloignés que les événements ou les personnages puissent paraître. L’écriture circule dans le temps comme le sang dans un corps, descendant dans le dix-huitième siècle, remontant vers aujourd’hui, retournant à 1919... Ainsi chemine-t-on en compagnie de Wilson, qui vient en Europe pour la paix de 1919, mais aussi de Da Ponte, le librettiste de Mozart, qui fait la traversée inverse un siècle plus tôt et s’installe à New York, ou de Goya, de Victor Hugo, de Marcel Proust, qui reçoit le Goncourt justement en 1919 et à qui le narrateur rend une visite importante pour sa compréhension du temps. Ce roman d’une grande virtuosité déborde d’un plaisir d’écriture communicatif. On en sort secoué, avec le sentiment d’avoir vécu une véritable aventure littéraire.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Six mois dans la vie de Ciril

Phébus - 2016

Un matin, Ciril joue la Marche Turque de Mozart dans le métro de Vienne et croise l’étonnant Štefan Dobernik – Slovène comme lui. En quelques secondes, la vie du jeune violoniste bascule. Le lendemain, il rentre à Ljubljana dans la voiture de Štefan et devient son plus proche conseiller au sein de l’énigmatique D & P Investments. Là, il retrouve ses rêves et ses amours d’étudiants, passés au moulin du temps. Son épopée dérisoire ne dure que six mois, mais ceux-ci veulent tout dire...

Après Cette nuit, je l’ai vue (Prix du meilleur livre étranger 2014), le nouveau roman de Drago Jančar, mené tambour battant, est celui des petites magouilles et des grandes désillusions.


Revue de presse :

 

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Romans

Avenue Nationale

Mirobole Éditions - 2016

Vandam est peintre en bâtiment. Il a connu la dépendance aux drogues et la prison. Il est fasciné par l’histoire militaire, voue un culte aux grands chefs de guerre et fait deux cents pompes par jour. Il hante la taverne de sa banlieue praguoise pour boire des bières ou se battre. Il vit une aventure avec la serveuse Lucka. Et il est fier d’avoir donné le premier coup lors de la Révolution de Velours de 1989 qui a précipité la chute du communisme tchèque.
Dans ces pages, il livre ses « leçons de vie » et déverse ses obsessions, entre le rire et la rage.
Épopée européenne et universelle, poème brutal et mélancolique, monologue dense et halluciné, Avenue nationale plonge le lecteur dans la tête d’un néoextrémiste ordinaire perdu dans une démocratie en quête d’identité et reflète les paradoxes des idéologies contemporaines.

Traduit du Tchèque par Christine Laferrière.


Revue de Presse :

« Étude psychologique d’un jeune Européen frustré, une étude qui n’en est pas moins de la véritable littérature. »
Martin Danes, Rue89

« C’est une sorte de grand tag langagier et littéraire. Un roman très ancré dans son temps. » François Angelier – France Culture « Les émois »

« Épopée européenne et universelle, poème brutal et mélancolique, monologue dense et halluciné, Avenue nationale plonge le lecteur dans la tête d’un néoextrémiste ordinaire perdu dans une démocratie en quête d’identité et reflète les paradoxes des idéologies contemporaines. »
Michel Dufranne, Le Mauvais genre – RTBF

« Avenue Nationale est un pur bijou ! Inclassable, insaisissable, violent, ardent. Ce texte raconte ceux qui n’ont plus rien que la hargne et la rage, qui ont renoncé parce que, leur a-t-on dit, le monde est trop complexe pour eux. »
Quatre Sans Quatre

 

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Romans

Le voyage de Hanumân

Le Tripode - 2016

Le Voyage de Hanumân raconte l’exil de deux paumés au Danemark, et leur vie quotidienne dans un camp de réfugiés. L’Estonien Johann et l’Indien Hanumân, compagnons d’infortune, survivent comme ils peuvent. Entre les magouilles, les petites et grandes indignités, les humiliations et les mensonges, se dessine jusqu’au rire une carte sensible de ces zones transitoires où pataugent et se mêlent l’absurde, les espoirs et les peurs de milliers de laissés-pour-compte.

Traduit du russe (Estonie) par Hélène Henry


Revue de presse :

« La réunion de ces personnages pittoresques crée un monde singulier. Et leur agitation poignante nous renvoie au destin universel de tous les déracinés. »
Alain Guillemoles, La croix

« Ouvertement revendiquées, les affinités avec Céline et Henry Miller sont incontestables. Mais tout aussi important est le poids du réel : ce n’est pas une “plongée“ dans l’univers des laissés-pour-compte, mais une vie vécue, des souffrances éprouvées dans sa chair. »
Elena Balzamo, Le monde

« Un soudeur qui écrit une thèse sur Nabokov, ce n’est déjà pas conventionnel. Un jeune homme qui, après la chute de l’URSS, s’est vu refuser la nationalité du pays où il est né (l’Estonie), ce n’est pas commun non plus. Ajoutez qu’il possède un style à la Céline, qu’il a un jour brûlé tous ses manuscrits après avoir sifflé cul sec une bouteille de vodka, qu’il a passé des mois à errer au Danemark avant d’être accepté, en 1998, dans un camp de réfugiés, et vous n’aurez encore qu’une vague idée du personnage. Andreï Ivanov a aussi fait de la plongée sous-marine dans l’Armée rouge, et joué au foot, arrière-centre, dans une équipe de migrants qui ne parlaient pas sa langue. Rien d’étonnant à ce que Le Voyage de Hanumân décoiffe. Au-delà de tout ce que vous imaginez. »
Didier Jacob, Le Nouvel Obs