STASIUK Andrzej

Pologne

14 février 2018.

Dissident politique dans la Pologne soviétique, devenu écrivain et voyageur, Andrzej Stasiuk est une figure incontournable de la littérature de voyage et de la non-fiction, souvent comparé à Kerouac ou Kapuściński. Romancier, poète, journaliste et éditeur, il dépeint dans son œuvre l’Europe de l’Est dans toutes ses nuances et ses contradictions, avec un humour décapant, un regard affuté et une grande sensibilité. Pour sa toute première venue en France, Andrzej Stasiuk présente L’Est, récit d’un voyage de la Pologne à la Chine dans lequel il explore sans complaisance la mémoire des régimes totalitaires et les mutations contemporaines, entre capitalisme et mondialisation sauvage.

 

Figure incontournable de la littérature de voyage et de la non-fiction, Andrzej Stasiuk a souvent été comparé à Kerouac et Kapuściński. Ce chef de file de la littérature polonaise contemporaine est à la fois romancier, poète, journaliste, et éditeur spécialisé dans les œuvres d’Europe centrale.

Cette Europe, il l’arpente et la dépeint dans toute son oeuvre : de Cracovie dans Les contes de Galicie aux Carpates dans Taksim, de la campagne polonaise jusqu’à sa description minutieuse des quartiers populaires de Varsovie dans Un vague sentiment de perte.
Dissident politique dans la Pologne des années 1980, il a connu la fin du régime communiste et décrit aujourd’hui, avec cynisme et beaucoup d’humour, ces recoins oubliés de l’ancien bloc de l’Est pris entre consumérisme et immobilisme.

C’est avec son nouveau récit, L’Est, qu’il vient pour la toute première fois en France. Cette fois encore, il tourne résolument le dos à l’Europe de l’Ouest pour voyager entre les confins de la Pologne, terre de sa famille, et la Chine, en passant par la Sibérie et la Mongolie. Il partage avec nous sa vision de l’Est, dans tous ses aspects : paysages intemporels, mais aussi terres des souffrances de la Shoah, des déportations et du régime soviétique, aujourd’hui marquées par l’exode rural, la société de consommation et l’industrialisation.

« Un sens aigu du détail et de l’observation, une distance face au sujet, de l’autodérision, une légèreté de l’écriture, et une sensibilité teintée d’amertume » : ce sont pour lui les critères d’une « prose de qualité », énumérés dans Un vague sentiment de perte (Actes Sud, 2015). C’est aussi ce qui fait son style dans L’Est, merveilleusement retranscrit par la traduction de Margot Carlier.


Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Récit

L’Est

Actes Sud - 2017

Grand écrivain voyageur polonais, Andrzej Stasiuk part cette fois-ci en Sibérie, en Mongolie, en Chine, en Kirghizistan… à la recherche du « Far Est », de grands espaces, de l’infini, des terres arides, des paysages inchangés depuis des siècles. La fascination de ces contrées est toujours mêlée d’appréhension car le berceau du communisme, c’est ici. En parallèle à son périple, Stasiuk entreprend alors un voyage dans le temps, et se confronte à sa jeunesse, à l’expérience du régime de la Pologne populaire. Sa vision de l’Est, très personnelle, est à la fois politique, intellectuelle et culturelle. « On voyage pour se confronter à son esprit, à sa pensée, à sa mémoire », écrit-il. Faisant partie des cinq écrivains polonais les plus traduits dans le monde, Stasiuk nous invite à changer notre regard sur ces pays très méconnus en Europe.

Traduit du polonais par Margot Carlier.

L’Est a reçu le Prix littéraire de la ville de Varsovie en 2015.


Revue de presse