60 degrés nord

de Mallachy Tallack

14 mai 2018.
 

Où commence le « Nord » ? Là où la forêt boréale cède la place à la toundra ? À la limite sud du permafrost ? Au cercle arctique ? Mais c’est tout autant un espace mental, différent pour chacun : le rêve d’un monde vierge, sauvage, la poétique d’un « Grand Dehors » – et, on l’oublie, un « chez soi » pour ceux qui y vivent…
Malachy Tallack va au plus simple, apparemment : suivre le soixantième parallèle qui passe chez lui, aux îles Shetland, puis traverse Canada, Alaska, Sibérie, Finlande, Suède, Norvège avant de faire retour à « son » île de Mousa. Au plus simple ? En fait, au plus difficile, ce qui nous vaut une œuvre rare, intense, sur la ligne de crête, toujours, dans la constante tension entre l’épreuve d’un vertigineux « dehors » et l’introspection d’un « chez soi », comme happé par le vide laissé par son père tragiquement disparu, jadis…