AUGUSTE Bonel

Haïti

4 avril 2024.

Salué par Tahar Bekri et par Frankétienne qui voit en lui l’un des « premiers écrivains philosophes de la littérature créole », Bonel Auguste est aussi journaliste, bibliothécaire et animateur culturel à Port-au-Prince. Sa poésie dit l’angoisse existentielle, questionne l’espace, le temps, la mort, la mémoire, l’histoire. Après Un cri Lola (Vents D’Ailleurs, 2013), un premier roman tout en musique et en réflexion, le poète haïtien continue de chanter l’amour et la sensualité des corps amoureux avec Dans l’éclatement des premiers soleils (Project’îles, 2024) ; un recueil puissant qui mêle poétiquement les langues créoles et françaises.

 

Bonel Auguste est né à Port-au-Prince, le 6 mars 1973. Après des études de linguistique et d’histoire de l’art, il fonde l’atelier « Dimanche en poésie » à la bibliothèque Étoile filante, et anime des « Vendredis littéraires » de l’université Caraïbe. Dès la parution, en 2000, de Fas doub lanmó, recueil de poèmes en créole, Bonel Auguste est salué par Franketienne comme l’ "un des premiers écrivains philosophes de la littérature créole". Tahar Bekri lui aussi, à la publication de Fulgurance, remarquera ces « pages empreintes de sensualité et de métaphores ramenant les réflexions et les médiations à leur juste place... » .

Egalement journaliste, il écrit régulièrement pour les quotidiens Le Nouvelliste et Le Matin et anime une émission littéraire sur la Radio Nationale d’Haïti « Tournez la page ».

« Sa poésie se veut une forme-sens. Elle dit l’angoisse existentielle, questionne l’espace, le temps, la mort, l’éternité, évoque aussi la mémoire, la blessure de l’histoire, le sens du monde, la sensualité des corps amoureux, dans de subtiles métaphores. » © Ile en Ile

Deux lettres d’Yvon Le Men à Bonel Auguste, au lendemain du Festival Étonnants Voyageurs à Port-au-Prince en 2007 et après le séisme de janvier 2010


Bibliographie

Poésie

Roman

Contes

Essais

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Dans l’éclatement des premiers soleils

Project’îles - 2024

Se plonger dans ce recueil du poète Bonel Auguste c’est en quelque sorte sceller un serment. Celui de compagnonner avec un poète discret et patient qui accorde une attention particulière à la langue, au récit de l’amour aussi impossible soit-il, à la puissance du langage qu’il veut offrir au lecteur. C’est l’histoire d’une rencontre, d’une langue, celle qui raconte la plaie. Nous sommes dans un chaos-monde dont parle le poète Frankétienne, que Bonel Auguste affectionne. Comment dire l’attente, la douleur, la perte, l’absence, l’espérance ?



Il s’agit là d’une poésie généreuse, puissante, lucide. Séduisante par le parti pris de mêler les langues, créoles-françaises.

Sa poésie se veut une forme sens. Elle dit l’angoisse existentielle, questionne l’espace, le temps, la mort, l’éternité, évoque aussi la mémoire, la blessure de l’histoire, le sens du monde, la sensualité subtile des corps amoureux.



"Les poèmes que Bonel a choisi de nous donner dans son livre sont de tous les temps contre tous les mauvais temps. Que reste t-il après les deuils, les chagrins, les larmes qui vont avec et qui ne tombent pas à temps ? Que reste t-il quand les âmes sont massacrées, piétinées ? Peut-être les corps pour faire l’amour et retrouver les âmes au fond des corps " écrit le poète Yvon Le Men dans sa préface à ce recueil.