Samedi à partir de 14h15 au Vauban 1
L’œil du voyageur
8 mai 2018.
Un après-midi autour du prix Nicolas Bouvier
20 ans déjà. 20 ans qu’il nous a quittés, toujours présent dans la mémoire de chacun : l’occasion de lui rendre hommage à lui et à l’esprit du voyage lors d’un après-midi « L’œil du voyageur ». C’était tout Nicolas : l’œil perçant du photographe, la plume aiguë de l’écrivain, le souci de capter la pointe vive de l’instant, l’immédiateté d’une sensation. Nous projetterons ses photographies, tandis que Sylvia Lacarrière lira ses poèmes, petits moments d’éternité écrits au hasard des routes. Sera ensuite remis le prix. La journée continuera avec la projection des photographies de Dušan Šarotar, En partance.
Puis une belle rencontre entre écrivains et réalisateurs d’un talent rare, sur un thème intimement lié à l’expérience de tout voyageur : « L’Attente », avec Stéphane Breton, Gilles Lapouge, Andrzej Stasiuk et Pascal Dibie.
Pour finir, la projection de Quelques jours ensemble, de Stéphane Breton, un long voyage dans le wagon de troisième classe surchauffé d’un train lancé à travers l’hiver russe à la vitesse d’un âne au galop.
Samedi à partir de 14h15, Vauban 1
DERNIER OUVRAGE
Essais
California Dream - Voyage chez les rêveurs d’avenir
Anne-Marie Métailié - 2023
L’auteur, un jeune ethnologue, est envoyé à Berkeley dans les années 1980 pour enquêter sur l’“écologie humaine”.
À la suite de Henry David Thoreau et de Henry Miller, il vit dans une communauté de Big Sur des aventures tendres et cocasses que le regard aigu de l’ethnologue et son écriture curieuse et amusée transforment en une sorte de fable écologique.
On se laisse emporter avec bonheur par cette relecture de nous-mêmes où l’on retrouve à la fois nos inquiétudes, notre modernité et nos espoirs. Sortant de cet ouvrage éminemment humain et politique, on se demande surtout pourquoi on n’a pas écouté ni pris au sérieux ces “rêveurs d’avenir” qui, il y a quarante ans de cela, nous avertissaient déjà de l’état catastrophique dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.
Un récit candide et vif sur un essai de construction d’un monde plus vivable et respectueux de la nature, un texte en résonance avec les débats actuels.
- « Au moment où l’on termine ce récit de voyage très personnel, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander : « et si nous avions davantage écouté ces "rêveurs d’avenir" ? » Riche par la multitude des sujets abordés, ce texte nous offre l’occasion de nous questionner tout en voyageant dans le temps et dans l’espace avec Henry David Thoreau et Henry Miller comme compagnons ! » Page des libraires
- « California Dream vous emporte d’abord par sons style, son regard amusé et tendre, cette manière de raconter plus proche d’Henry Miller que des titulaires de chaires à Berkeley. Mais ce professeur émérite n’oublie pas qu’il est aussi l’importance des détails qui font sens. il traite donc les hippies californiens comme les indiens yukunas en Amazonie ou les éleveurs de rennes du Grand Nord, avec le même respect et la même méthodologie. » Livres Hebdo
- « On ne sait pas si elle est bleue, et pas davantage si elle est adossée à une colline. Nous ne sommes pas à San Francisco, mais à Berkeley, juste de l’autre côté du Bay Bridge. Mais comme dans la chanson de Maxime Leforestier, on y vient à pied, on ne frappe pas, les colocataires du 54 Rigg Street, se retrouvent ensemble et viennent s’asseoir pour un repas et plus souvent une bière (chacun à son étage individuel dans le double frigidaire, seul le stock de bières est commun). » L’Alsace
- « California Dream,Voyage chez les rêveurs d’avenir est le récit de sa découverte de cette écologie en devenir - et qui, donc,le restera. Entre cam pus de Santa Cruz, canyon de Palo Colorado et Big Sur, l’auteur va rencontrer babas et gourous. » DNA
DERNIER OUVRAGE
Beaux livres
Atlas des paradis perdus
Arthaud - 2017
Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d’une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d’édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l’horizon de nos mélancolies. Des jardins d’Eden à la nouvelle Cythère de Bougainville, aux paradis de l’enfance de Walt Disney : voyage au cœur des paradis terrestres…
Revue de presse
"L’humanité a tendance à se bâtir des eldorados, réels ou imaginaires. Gilles Lapouge en dresse un inventaire érudit et joyeux dans cet ouvrage joliment illustré." (Bernard Lehut, RTL)
"Voyageur de toujours, Gilles Lapouge établit la carte des paradis perdus, réels ou imaginaires." (Un livre un jour, France TV)
DERNIER OUVRAGE
Le géographe des brindilles (de J. Lacarrière)
Hozhoni - 2018
Dans ce nouveau et savoureux recueil, l’auteur de L’Eté grec et de Chemin faisant nous emporte par sa qualité d’écriture, son humour, son appétence pour les mots, sa poésie délicate et sa culture singulière. Il nous entraîne dans Une forêt de signes où l’on respire Le parfum des légendes et où l’on écoute avec ravissement La cantate des chemins. L’Ode à mes amis les arbres, L’offertoire des vents ou L’homme qui voulut rencontrer le printemps sont autant d’agréables moments à passer en compagnie de celui qui fut aussi un arpenteur émerveillé des chemins et un attentif écrivain-voyageur nous emmenant avec délectation au pays des arganiers, dans sa Bourgogne ou sa Grèce tant aimée. Féru de botanique et de biologie, l’amoureux des jardins et des "jardineurs" savait errer dans les bois, discourir savamment sur Le privilège de l’abeille, La mémoire des Libellules ou la Sagesse serpentine, esquisser le portrait d’une vache, passer (au microscope !) Un été chez les Infusoires, déceler La mélancolie du géranium, s’inquiéter de La nostalgie de l’anguille ou réclamer Justice pour les Crapauds. La relation de Lacarrière avec la nature est, nous dit Gil Jouanard dans sa belle préface, celle "des nomades du Paléolithique qui habitaient le monde en le nommant"...
DERNIER OUVRAGE
Filles du feu
Persécutés par des ennemis implacables – l’État islamique, l’armée turque et les troupes du régime de Bachar Al-Assad –, les Kurdes de Syrie se sont soulevés, les femmes ayant pris les armes comme les hommes. Pendant sept mois, le film les suit dans leur vie de tous les jours.
DERNIER OUVRAGE
Récit
L’Est
Actes Sud - 2017
Grand écrivain voyageur polonais, Andrzej Stasiuk part cette fois-ci en Sibérie, en Mongolie, en Chine, en Kirghizistan… à la recherche du « Far Est », de grands espaces, de l’infini, des terres arides, des paysages inchangés depuis des siècles. La fascination de ces contrées est toujours mêlée d’appréhension car le berceau du communisme, c’est ici. En parallèle à son périple, Stasiuk entreprend alors un voyage dans le temps, et se confronte à sa jeunesse, à l’expérience du régime de la Pologne populaire. Sa vision de l’Est, très personnelle, est à la fois politique, intellectuelle et culturelle. « On voyage pour se confronter à son esprit, à sa pensée, à sa mémoire », écrit-il. Faisant partie des cinq écrivains polonais les plus traduits dans le monde, Stasiuk nous invite à changer notre regard sur ces pays très méconnus en Europe.
Traduit du polonais par Margot Carlier.
L’Est a reçu le Prix littéraire de la ville de Varsovie en 2015.
Revue de presse
- « Andrzej Stasiuk observe sans appuyer ni dramatiser mais non sans griffer. » (Virginie Bloch-Lainé, Libération)
- « Son périple, relaté en phrases brèves qui sont autant de jets d’acides, cherchait à tourner le dos à l’Occident et à explorer sans complaisance la mémoire du communisme. Mais passée la frontière chinoise, c’est une mondialisation effarante qu’il trouvera. » (Nicolas Weil, Le Monde)
DERNIER OUVRAGE
Récit
En partance
Hoëbeke - 2018
Un homme se tient face à la mer, à l’extrême fin de l’Europe, en Irlande, comme s’il s’absorbait lentement dans le paysage ou y cherchait les voies d’une découverte de soi.
Et à sa voix répondent d’autres voix, comme en écho, croisées ailleurs, à Bruxelles, à Gand, qu’importe l’endroit... La catastrophe a déjà eu lieu, « comme si quelqu’un brûlait des ordures ce jour-là devant une Flamme éternelle depuis longtemps en allée ». Et nous comprenons que nous sommes en Bosnie, à Sarajevo, à Mostar, tout autant qu’en exil, errants séparés du monde et de soi, sans retour – à moins que l’exil ne soit pas une parenthèse, mais le seul espace habitable d’une reconstruction...
Roman, récit de voyage ? Combinant texte et photographie, brouillant les frontières entre narration fictionnelle, témoignage et « reportage », Dušan Šarotar signe là une œuvre magistrale, envoûtante, qui n’est pas sans rappeler W.G. Sebald.
Version française traduite de l’anglais par Frédéric Le Berre.
Revue de presse
- “Ce n’est pas un roman dans lequel quelque chose se passe ; tout est déjà arrivé, catastrophique, et l’exil est la seule situation à partir de laquelle on peut atteindre la paix. C’est, je crois, le message de ce merveilleux livre.” (Nicholas Lezard, The Guardian)