Lundi à 14h, Grande Passerelle 2
Sport et identité
21 mai 2018.
Le foot ? Un espace où se jouent et s’affrontent toutes les passions humaines, où se lit une société… Un film, et une rencontre qui s’annonce passionnée. La projection du film Les bleus, une autre histoire de France, 1996-2016 de Pascal Blanchard, Sonia Dauger et David Dietz. L’histoire des Bleus et l’histoire de France, intimement liées : discrimination, diversité, égalité. Suivi d’une rencontre avec Vincent Duluc, Benoît Heimermann et Olivier Guez, prix Renaudot, auteur de L’éloge de l’esquive.
Lun. 14h, Grande Passerelle 2
Sans oublier, au Café littéraire samedi matin, Dany Cohn-Bendit pour son livre Sous les crampons, la plage (Robert Laffont) !
DERNIER OUVRAGE
Biographie
Le mystère Lindbergh
Stock - 2022
De Charles Lindbergh (1902-1974), on connaît l’exploit aérien, les 33 heures d’audace qui lui ont permis de relier New York et Paris, en 1927, aux commandes d’un engin improbable. Son accueil grandiose, sa notoriété instantanée, la reconnaissance planétaire. Sa redescente sur terre sera plus périlleuse, de l’assassinat de son fils à ses choix politiques hasardeux, ses partis-pris indéfendables et même, par-delà sa mort, ses innombrables femmes illégitimes et enfants adultérins.
Le mystère réside dans cette bascule, ce revirement qui s’opéra en France, sur les côtes du Trégor breton, où le vainqueur de l’Atlantique posséda un temps une île et où il fréquenta assidument Alexis Carrel certes chirurgien d’exception mais aussi promoteur convaincu des théories eugénistes.
Au terme d’une enquête au long cours menée à partir de cette rencontre improbable – de ses conséquences funestes et de ses regrets éventuels –, Benoît Heimermann s’est évertué à comprendre les raisons de cet étonnant changement de cap et ce qui, d’une manière plus générale, commande l’aiguillage...
Charles Lindbergh est toujours d’actualité. Dernièrement le roman de Philip Roth (Le Complot contre l’Amérique) et la série diffusée sur la plate-forme OCS (même titre) ont remis ce sujet au goût du jour.
Les rapports Lindbergh-Carrel ont très peu été étudiés et l’épisode « breton » de la vie de Lindbergh jamais vraiment rapporté.
Plus qu’une enquête stricto sensu, Le Mystère Lindbergh est une réflexion sur la manipulation et la fascination, l’emprise et la faiblesse, la naïveté et la conviction.
DERNIER OUVRAGE
La disparition de Joseph Mengele
Grasset - 2017
1949 : ancien médecin SS à Auschwitz, coupable d’expérimentations atroces sur les déportés, Josef Mengele s’enfuit en Argentine. 1979 : après trente ans de traque, il meurt mystérieusement au Brésil.
Caché derrière divers pseudonymes, protégé par ses réseaux et par l’argent de sa famille, soutenu à Buenos Aires par une communauté qui rêve du Quatrième Reich, Mengele croit d’abord pouvoir s’inventer une nouvelle vie... En Allemagne, l’heure est à la reconstruction, l’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier. Mais la traque reprend, menée par le Mossad puis par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal. Avec l’aide de sympathisants, Mengele trouve un temps refuge au Brésil, auprès d’un couple de Hongrois, dans une ferme reculée. Son errance ne connaîtra plus de répit. De planque en planque, entouré d’une meute de chiens, perché sur le mirador qu’il a fait construire pour guetter les dangers qui le menacent, isolé, déguisé, dévoré d’angoisse, Mengele finira noyé sur une plage brésilienne.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet international trente ans durant ? De quelles complicités en Allemagne de l’Ouest et en Amérique du Sud a-t-il bénéficié ? L’histoire est inouïe, elle est dérangeante. La barbarie nazie y croise la modernité des années 1960 et 1970, et nos ambiguïtés occidentales : que faire des hommes qui ont commis le mal ?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.
Revue de Presse
- Dans cette formidable enquête romancée, Olivier Guez suit un homme dont les contours deviennent ceux d’une ombre sinistre qui ne renie rien, peste et rumine contre tous ceux qui s’en sont bien tirés. Et qui mourra sans avoir été jugé. (Télérama)
- La disparition de Josef Mengele a réussi le pari de raconter la cavale de l’ange de la mort d’Auschwitz sans en faire ni un héros, ni une victime. (Culturebox)
- "Mon livre est un roman de non-fiction", dit-il. Le livre, effectivement âpre avec son absence d’adjectifs, est un des succès de librairie de la rentrée littéraire. (Paris Match)
- Dans ce remarquable roman, l’auteur affronte avec courage l’éternelle question de la terrifiante banalité du mal. (La Croix)
- La prouesse d’Olivier Guez est d’être parvenu à s’imprégner d’une documentation considérable (…) tout en donnant un souffle romanesque à son récit.(…) Après nous avoir fait rire à gorge déployée aux aventures de Koskas, Guez nous fait frémir avec la traque de Mengele. Il faut un sacré talent pour réaliser ce grand écart. (Libération)
DERNIER OUVRAGE
Kornelia
Stock - 2018
« Kornelia Ender est une femme oubliée, issue d’un monde perdu. Elle était une figure de la Guerre froide, l’époque les disait diplomates en maillot de bain, elle occupait le sommet des podiums où elle portait le message de la victoire du socialisme et de la RDA. Elle était l’autre moitié d’un couple mythique du sport des années 1970 : l’Amérique avait eu Joe Di Maggio et Marilyn, l’Allemagne de l’Est aurait Roland Matthes et Kornelia, le nageur et la nageuse, l’imagerie du bonheur au-delà du mur, un appartement tout neuf, une Trabant sans attendre, des amours publiques dans un pays au secret.
J’ai retrouvé une photo de Kornelia au fond d’un carton de souvenirs dans le grenier de mes parents. Sur une des fiches cartonnées des héros olympiques, elle sortait de l’eau, ses cheveux blonds plaqués en arrière, parce que les sirènes ne reviennent pas à la condition terrestre avec une frange qui leur tombe sur les yeux. Elle avait dix-sept ans et à cet âge tout battait la chamade, son cœur d’artichaut et ses ailes musculeuses qui rythmaient le papillon.
Alors je l’ai cherchée comme on part sur les traces d’un amour de jeunesse. Je l’ai guettée dans mes souvenirs, dans les vestiges d’un pays disparu, dans l’empreinte d’une époque qui avait sacré sa jeunesse et une blondeur blanchie par le chlore, dans les archives d’un régime qui avait tout consigné, même ce qu’elle avait oublié. J’ai fini par approcher du village où elle a choisi de s’arrêter pour regarder le temps qui passe, plus de quarante ans après l’été qui avait fixé sa gloire à jamais. J’espère que je l’ai trouvée. »
DERNIER OUVRAGE
Essais
Sous les crampons... la plage : Histoire de deux passions
Robert Laffont - 2018
« On aime toute sa vie ce dont on s’est régalé enfant... »
... et ce livre le prouve, où Dany Cohn-Bendit explore avec la verve, l’enthousiasme, l’emportement parfois qu’on lui connaît, sa passion pour le football. Du jeune garçon émerveillé par le Brésil 1958 (celui qui révéla au monde un génie nommé Pelé) à l’homme qui pourfend le foot-business des dernières années tout en défendant contre vents et marées la conception d’un jeu offensif, généreux, libre, on retraverse avec ces souvenirs cinquante ans de notre mémoire collective. Et pas seulement footballistique, tant le foot est le reflet de la société, particulièrement quand il est raconté par Dany, chez qui le virus de la politique ne peut jamais être bien loin.