Rencontre avec Daniel Cohn-Bendit, Raphaël Glucksmann et Romain Goupil.
Animée par Pierre Haski.
Avec Daniel Cohn-Bendit, Raphaël Glucksmann, Romain Goupil et Pierre Haski
Rencontre avec Daniel Cohn-Bendit, Raphaël Glucksmann et Romain Goupil.
Animée par Pierre Haski.
iu Xiaobo. C’est un nom que le monde a déjà presque oublié. Ce n’est pas un hasard. Le régime chinois fait tout pour que nous l’oubliions, multipliant la censure à l’intérieur de ses frontières et les pressions envers le reste du monde.
Car les maîtres de Pékin considèrent toujours Liu Xiaobo, pourtant mort dans une prison chinoise en 2017, comme la pire menace pour leur contrôle absolu du pays.
En 2010, lorsqu’il a reçu le Prix Nobel de la Paix, il est devenu l’égal d’un Nelson Mandela ou d’un Vaclav Havel, l’un de ses modèles. Mais le monde savait si peu de choses sur lui.
Dans ce livre, Pierre Haski révèle enfin le destin de ce héro méconnu. Au fil d’une longue enquête de Taipei à New York en passant par Berlin, ses proches parlent de leur Liu Xiaobo, l’homme libre qu’il était, d’un courage insensé. Depuis la place Tiananmen où il était le grand frère des étudiants en révolte jusqu’aux JO de Pékin, pendant lesquels il rédigeait avec des centaines d’intellectuels chinois la charte 08, programme pour une transition démocratique pour la Chine.
Voici donc un destin qu’il ne faut pas oublier. Parce qu’il traverse et questionne l’histoire d’un pays qui est installé dans nos vies. Parce qu’il réécrit, sans concession, une éthique de l’existence universelle.
Voici l’histoire de Liu Xiaobo, l’homme qui a défié Pékin.
« Nous sommes libres, sommes-nous pour autant heureux ? La sourde inquiétude qui nous tenaille vient de l’absence d’horizon collectif, de la crise des récits et des structures qui inscrivaient hier encore l’individu dans un tout. Nos parents ont déconstruits ces récits qui étaient des mythes aliénants, et ils ont eu raison. Mais nous ne pouvons nous contenter du rien qui prit leur place.
Si nos aînés sont arrivés au monde dans une société saturée de sens, nous sommes nés dans le vide. Leur mission était de briser des chaînes, la nôtre sera de retisser des liens.
La démocratie repose sur les droits de chacun, mais pas seulement. La tâche de notre génération sera de nous préoccuper de ce "pas seulement" qui fut trop longtemps délaissé : le droit du tout sur chacun. Car si nous ne le faisons pas, les forces les plus autoritaires le feront à notre place. » R.G.
Dans la lignée de Génération gueule de bois, Raphaël Glucksmann interroge le manque d’horizon collectif des générations élevées dans des sociétés individualistes.
« On aime toute sa vie ce dont on s’est régalé enfant... »
... et ce livre le prouve, où Dany Cohn-Bendit explore avec la verve, l’enthousiasme, l’emportement parfois qu’on lui connaît, sa passion pour le football. Du jeune garçon émerveillé par le Brésil 1958 (celui qui révéla au monde un génie nommé Pelé) à l’homme qui pourfend le foot-business des dernières années tout en défendant contre vents et marées la conception d’un jeu offensif, généreux, libre, on retraverse avec ces souvenirs cinquante ans de notre mémoire collective. Et pas seulement footballistique, tant le foot est le reflet de la société, particulièrement quand il est raconté par Dany, chez qui le virus de la politique ne peut jamais être bien loin.
Cinquante ans après Mai 68, Dany Cohn-Bendit et Romain Goupil ont décidé de traverser la France. Au gré de ce road-movie contemporain, ils explorent les territoires parfois déroutants de la République. Observer, écouter, débattre, découvrir l’état du pays, ses crises et ses espérances, ses héros ordinaires et ses fossoyeurs : deux vieux enfants de 68, deux vieux acteurs des événements se plongent dans la France d’aujourd’hui.