Sport et identité

Avec Pascal Blanchard, Vincent Duluc, Frédéric Potier et Éric Valmir

7 juin 2018.
 

Après la projection du documentaire Les bleus, une autre histoire de France 1996-2016 (Pascal Blanchard, Sonia Dauger et David Dietz), rencontre avec Pascal Blanchard, Vincent Duluc, Frédéric Potier et Éric Valmir.
Animé par Hubert Artus

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Olympisme, une histoire du monde. Des Jeux Olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

La Martinière - 2024

Cet ouvrage de référence sur les 30 Jeux Olympiques d’été, de 1896 à 2024, rend hommage aux athlètes à travers plus de mille images exceptionnelles. Une soixantaine de spécialistes, français et internationaux, offrent en parallèle un panorama complet de chacune des olympiades et proposent une « histoire-monde » résolument transnationale de l’olympisme moderne. Au cours de ces 130 années de Jeux Olympiques se dessinent les grandes mutations de nos sociétés et leurs enjeux politiques, économiques et culturels.

Ce catalogue de l’exposition présentée au Palais de la Porte Dorée d’avril à septembre 2024 retrace la construction des États-nations, l’émergence de la culture de masse, l’entre-deux-guerres marqué par l’opposition entre totalitarisme et démocratie, la Guerre froide, les vagues de décolonisation ou encore les revendications des minorités et des pays émergents. Il évoque aussi la mondialisation économique et le gigantisme des Jeux Olympiques d’aujourd’hui, la reconnaissance du paralympisme, sans oublier d’aborder les questions éthiques et sociétales qui traversent le mouvement olympique en ce XXIème siècle.

 

DERNIER OUVRAGE

 

Kornelia

Stock - 2018

« Kornelia Ender est une femme oubliée, issue d’un monde perdu. Elle était une figure de la Guerre froide, l’époque les disait diplomates en maillot de bain, elle occupait le sommet des podiums où elle portait le message de la victoire du socialisme et de la RDA. Elle était l’autre moitié d’un couple mythique du sport des années 1970 : l’Amérique avait eu Joe Di Maggio et Marilyn, l’Allemagne de l’Est aurait Roland Matthes et Kornelia, le nageur et la nageuse, l’imagerie du bonheur au-delà du mur, un appartement tout neuf, une Trabant sans attendre, des amours publiques dans un pays au secret.

J’ai retrouvé une photo de Kornelia au fond d’un carton de souvenirs dans le grenier de mes parents. Sur une des fiches cartonnées des héros olympiques, elle sortait de l’eau, ses cheveux blonds plaqués en arrière, parce que les sirènes ne reviennent pas à la condition terrestre avec une frange qui leur tombe sur les yeux. Elle avait dix-sept ans et à cet âge tout battait la chamade, son cœur d’artichaut et ses ailes musculeuses qui rythmaient le papillon.

Alors je l’ai cherchée comme on part sur les traces d’un amour de jeunesse. Je l’ai guettée dans mes souvenirs, dans les vestiges d’un pays disparu, dans l’empreinte d’une époque qui avait sacré sa jeunesse et une blondeur blanchie par le chlore, dans les archives d’un régime qui avait tout consigné, même ce qu’elle avait oublié. J’ai fini par approcher du village où elle a choisi de s’arrêter pour regarder le temps qui passe, plus de quarante ans après l’été qui avait fixé sa gloire à jamais. J’espère que je l’ai trouvée. »