La violence des hommes

Avec : Martin CAPARROS, Hassan BLASIM

13 septembre 2018.
 

Avec : Martin CAPARROS, Hassan BLASIM
Animé par Pascal JOURDANA

 

DERNIER OUVRAGE

 
Nouvelles

Cadavre Expo

Seuil - 2017

Il était une fois, dans les ruines d’un pays déchiré par la guerre et la terreur, des assassins transformés en artistes, et leurs victimes en œuvres d’art ; des soldats morts écrivant des romans d’outre-tombe ; des lapins pondant des œufs ; un sourire refusant de s’effacer d’un visage ; des couteaux disparaissant par magie ; des fantômes et des djinns ; des hommes cherchant par tous les moyens à fuir, sur les routes de l’exil ou de l’asile, l’effroi d’une existence tout entière régie par le théâtre de l’absurde et de la cruauté.

Les quinze nouvelles qui composent ce recueil déploient un univers d’une violence inouïe et d’une rare noirceur – illuminé cependant par l’enchantement de la poésie, de l’humour et de l’imagination. Entre le rire et la rage, l’insoutenable et le merveilleux, le trivial et le sublime, Cadavre Expo nous fait visiter le musée des horreurs de notre inhumanité quotidienne. Mais Hassan Blasim, jeune écrivain visionnaire, transcende l’atrocité pour nous offrir le tableau d’un monde carnavalesque singulièrement vivant.

Nouvelles traduites de l’arabe (Irak) par Emmanuel Varlet


Revue de presse

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

A qui de droit

Buchet Chastel - 2017

Ce roman noir mené de main de maître par l’excellent Martín Caparrós se lit comme le récit d’une quête, celle de Carlos, ex-militant de l’extrême gauche argentine que la dictature a broyé, lui dérobant à la fois ses croyances politiques et la femme qu’il aimait, Estela, qui a rejoint la légion des tristement célèbres desaparecidos. Dans un subtil va-et-vient entre l’évocation de l’Argentine des années 70 et le présent, l’auteur tisse le récit d’une obsession tout en livrant une radiographie terrible d’un pays qui n’a toujours pas réglé ses comptes avec ce lourd passé : les chapitres alternent la chronique d’un petit village argentin, traumatisé par le meurtre sauvage de son curé, et la lente mais certaine dérive de Carlos, que la soif de vengeance mènera au pire. Un texte essentiel sur la conscience politique et la mémoire, porté par une intrigue haletante et qui mêle avec brio les genres.

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Alexandra Carrasco.