GATTI Fabrizio

Italie

9 février 2008.
 
Fabrizio Gatti
D-R

Fabrizio Gatti, grand reporter de l’hebdo italien L’Espresso, s’est déjà attelé à des enquêtes de société en « infiltré ». Depuis 1991 il s’interesse à la criminalité italienne et internationale. Envoyé en Moldavie, Roumanie, Albanie, Egypte, Maroc et Vénézuela, il voyage sur les traces des victimes de la prostitution, du travail au noir et de l’immigration clandestine. Par trois fois, il a été enfermé dans des centres de rétention comme « pseudo-immigré » et ses enquêtes ont fait le tour du monde. Il a déjà publié un roman pour la jeunesse sur ce même sujet : Viki che voleva andare a scuola. Il parle français.



Argumentaire de Moi, Bilal

Un faux nom, un petit tube dans lequel sont roulés quelques dollars, de la colle pour masquer ses empreintes digitales, un gilet de sauvetage, trois boîtes de sardines, une grande bouteille d’eau, cela suffit à Fabrizio Gatti, journaliste à L’Espresso, pour se transformer en Bilal, immigré imaginaire. À partir de Dakar, il va remonter jusqu’à Tripoli, infiltré dans la route de l’émigration, afin de rentrer en Europe par la porte de Lampedusa, comme le font chaque jour des centaines de clandestins. Ce faisant, il traverse le Sahara sur des camions, rencontre des membres d’Al-Qaida, des passeurs sans scrupules, des esclavagistes nouveau modèle, et, à Lampedusa, il vit le quotidien de ces demandeurs d’asile que l’on va libérer avec une feuille d’expulsion. Feuille qu’ils se hâtent de déchirer en mille morceaux pour tenter leur chance en Italie, en France, en Allemagne…

Lucide et impitoyable, Moi, Bilal est la chronique de la plus grande aventure du troisième millénaire vécue à la première personne par l’auteur et racontée comme un thriller. Ce livre exceptionnel a déjà provoqué, à sa sortie en Italie en novembre 2007, un énorme débat sur la situation des immigrés. Nous espérons ouvrir le même débat en France sur ce phénomène de société incontournable.