NAKHJAVANI Bahiyyih

Iran

14 mars 2017.
 
Bahiyyih Nakhjavani
D. R

Professeure et écrivaine, Bahiyyih Nakhjavani est une romancière de l’exil. Elle nous livre son quatrième roman, Eux et Nous, l’histoire d’une famille Iranienne et ses migrations de l’Iran vers Los Angeles et Paris. Un aperçu de la diaspora iranienne de l’intérieur.

Née en Iran en 1948, Bahiyyih Nakhjavani a grandi en Ouganda et fait ses études en Angleterre et aux États-Unis. Durant ces vingt dernières années elle a travaillé dans de nombreux pays, se consacrant à l’enseignement de la littérature anglophone et de l’art. Elle vit actuellement en France. Aujourd’hui retraitée, elle travaille pour le Conseil de l’Europe.

Bahiyyih Nakhjavani a déjà publié chez Actes Sud : La Sacoche (2000) qui a remporté un grand succès et a été traduit en plusieurs langues, et Les Cinq Rêves du scribe (2003). La femme qui lisait trop, paru en 2008, est l’histoire de la poétesse persanne Tahirih Qurratu’l-Ayn, dont les idées modernes et l’érudition était perçus, au XIXe siècle, comme dangereusement subversif... Une histoire qui fait tristement écho au monde actuel.

Eux & nous, traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf, sort chez Actes Sud en 2016. Le roman retrace les pas d’une famille iranienne qui a quitté l’Iran. On y découvre les destins de ses membres, qui forment une communauté chaleureuse éparpillée dans le monde. Tous gardent un souvenir vif et parfois douloureux du pays d’origine à l’histoire houleuse.


Bibliographie :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Eux & Nous

Actes Sud - 2016

Quand Bibijan, bientôt octogénaire, se résout enfin, sous la pression de ses deux filles, à quitter Téhéran, elle a pour destination Los Angeles, siège d’une vaste communauté iranienne en exil, où son aînée, Goli, a fondé une effrayante famille qui se veut plus américaine que nature. Mais la vieille dame n’est pas davantage attirée par Paris, où vit sa cadette, Lili, artiste conceptuelle bohème, dont sa mère a découvert non sans répulsion l’appartement incommode sous les toits d’une décevante Ville Lumière. Armée de la précieuse “carte verte” dont chacun ne cesse en vain de lui vanter les vertus, Bibijan, qui ne vit plus, de fait, que pour connaître le sort de son fils, Ali, mystérieusement disparu dans les montagnes kurdes, navigue, ballottée entre ses filles qui se disputent son destin, dans les décors d’un Occident dont l’a d’emblée révulsée le matérialisme éhonté qui semble avoir gravement contaminé l’exil de ses compatriotes.
À travers le destin d’une famille incarnant une communauté aux mille visages qui transcende les frontières, Bahiyyih Nakhjavani dresse, sous les dehors d’une satire jubilatoire, l’attachant portrait, toutes générations confondues, d’un peuple qui, déchiré par la succession des tyrannies anciennes et nouvelles, et désormais seulement relié par l’usage de la langue ancestrale partagée, ne cesse d’osciller entre nostalgie et déni, offrant ainsi, sur l’histoire d’une nation régulièrement placée sous les feux de l’actualité la plus névralgique, un éclairage aussi inédit que subversif.

Traduit de l’anglais par Christine Le Bœuf


Revue de presse