WEITZMANN Marc

Grasset

16 avril 2019.

Écrivain, essayiste et journaliste, ses livres alternent fiction et non-fiction et explorent les relations familiales, et la condition contemporaine - mondialisation, terrorisme, questionnement identitaire, fractionnement social. En 2018, il publie Un temps pour haïr, un texte intense d’une densité édifiante. Fruit d’une enquête 4 ans, il explore sous une multitude d’angles et de sujets les dérives fanatiques, la violence terroriste et l’anti-sémitisme, pour essayer d’y trouver un sens.

 

Fils de comédiens communistes, il passe son enfance à Reims puis à Besançon au gré des affectations de son père, qui s’est investi dans la décentralisation culturelle. Autodidacte, il devient journaliste au début des années 80, puis rédacteur en chef de la rubrique littéraire des Inrockuptibles entre 1995 et 2000 et enfin chroniqueur dans le même journal jusqu’en 2005. Il est aujourd’hui producteur sur France-Culture de l’émission Signe des Temps, et collabore au Monde des Livres, au Magazine Littéraire et au Point. il est l’auteur de 12 livres.


Bibliographie sélective

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Un temps pour haïr

Grasset - 2018

Et si la France était devenu le pays où la haine s’exerce, se déploie, et parfois assassine  ? Le cœur d’un brasier qui, depuis la fin de la guerre froide, d’Alger à Varsovie, de New York à Moscou et Istanbul, menace la planète  ?
La France a été en 2002 le premier pays occidental à mettre un leader populiste aux portes du pouvoir. Dans les années 2010, elle est devenue le premier pays d’Europe en terme d’envoi de djihadistes vers l’Irak et la Syrie. Depuis 2015 enfin, avec près de 300 morts, elle est numéro 1 en terme de victimes d’attentats majeurs, tandis que les agressions antisémites ne faiblissent pas...
Marc Weitzmann nous livre la première grande enquête « totale  », factuelle, intellectuelle, historique, littéraire, qui tente de dénouer ces différents fils. Fruit d’un travail de quatre années, Un Temps pour haïr est fondé sur des écoutes des services secrets ; sur les compte-rendus de procès terroristes  ; sur des rencontres avec les familles de djihadistes, des psychiatres, des enseignants ; sur l’analyse sémiotique des dialogues entre les équipes de tueurs ; mais aussi sur la reconstitution de chapitres méconnus de la colonisation et sur celle des réseaux d’extrême droite dans les années 1990. 
Le livre, qui reconstitue le parcours de multiples personnages à l’épaisseur romanesque, frappe autant par l’ampleur du tableau qu’il brasse que par sa forme. Enquête sur la psychopathologie du djihad, plongée historique aux sources de la colonisation et réflexion personnelle se mêlent non pour apporter une explication dogmatique définitive mais pour guider le lecteur dans une méditation sur le rôle des images, de l’idéologie, la question de l’authenticité, des vérités simultanés. Aucune porte ne se tient devant nous – porte de la guerre ou de la paix qu’il suffirait de franchir ou de refermer – mais au moins serons-nous mieux armés pour comprendre…