Sur le quai

18 juin 2019.
 

Alors j’ai sorti mon téléphone de ma poche et j’ai enfin osé composer le numéro que je connaissais par cœur, depuis un an exactement.

Mes larmes coulaient et inondaient mes joues, mais je n’essayais pas de les arrêter. Parce que j’étais heureuse. Les larmes ne sont définitivement pas réservées aux gens tristes. La musique me berçait, je fermai les yeux un instant, et je pensais au vent, sur le quai. Peut-être qu’il me prévenait, peut-être qu’il voulait me dire : « Garde tes larmes pour plus tard ».
Je séchai mes joues, elles étaient glacées. Le chef de gare posa une main sur mon épaule.