Les lauréates recevront leur prix à Saint-Malo, dans le cadre du festival, le dimanche 9 juin au Café littéraire, suivi d’une rencontre avec les membres du jury.
À dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : « ne jamais perdre la maison de vue », « ne jamais rentrer avec les mains sales » et surtout « ne jamais faire saigner un humain ». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père, et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.
Traduit de l’américain par Jacques Mailhos
Clarisse Villain joue du violoncelle. Pour gagner sa vie, elle fait de la petite musique quand elle ne fait pas de la musique petitement : cachetons, dépannages... Plus rarement, elle interprète des œuvres éternelles dans des salles de province et des églises de banlieue.
Elle fut pourtant l’élève du génial Viktor Sobolevitz, à jamais marqué par le décès de son épouse. Et a pour amant occa-sionnel Remy Nevel, un critique musical influent.
Mais, malgré son talent, Clarisse ne sait pas se placer sur l’échiquier social. Et reste, en amour, la jeune enfant emmu-rée en elle-même que la musique a sauvée. Quand un jour, on lui propose d’interpréter une œuvre légen-daire mais inédite : les Suites de Paul Crespen...
Dans ce roman d’apprentissage qui évolue dans le monde de la musique classique, Lola Gruber multiplie les récits et les flash-backs tout en menant une réflexion sur notre soif de pureté et de reconnaissance. On tourne les pages avec avi-dité, séduit par la finesse de l’analyse psychologique autant que par un suspense diaboliquement généreux.