Lun. 14h30, Théâtre Chateaubriand
Après-midi : L’Appel du Grand Ouest
Everett Ruess, « Vagabond de la beauté »
24 mai 2019.
Il avait 16 ans en 1930 quand il commença sa vie de « vagabond de la beauté », gagnant à pied la Yosemite Valley, avant de s’enfoncer dans les canyons de l’Utah et du Colorado. On le suit de loin en loin, par ses lettres à sa mère, ses poèmes : « toute ma vie je serai le vagabond solitaire de la beauté ». Il change de nom, se dit « Nemo » (personne) comme s’il vouait se dissoudre dans la pure beauté du monde, jusqu’à s’évanouir dans un jeu de lumière, se faire vent, se faire poussière. Emmanuel Tellier parti sur les traces de cette figure de légende en ramène un film fort, émouvant (La disparition d’Everett Ruess – Voyage dans l’Amérique des ombres). À ne pas manquer !
Suivi d’une rencontre L’appel du grand Ouest avec le réalisateur Emmanuel Tellier, Jennifer Lessieur qui signe une biographie de Chatwin, Michel Le Bris et Gilles Lapouge, rêveur du lointain.
DERNIER OUVRAGE
Récit
Antarctica Blues
Stock - 2024
« La zone Antarctique a beau avoir été cartographiée, mesurée, sondée comme un désert, une jungle ou des fonds marins, nous oublions tout pour entrer dans le socle de la Terre, là où finit la géographie et où commence une certaine histoire, celle de la création du monde. »
Épuisée par le rythme infernal de la vie parisienne, Jennifer Lesieur décide de quitter son open space et une certaine société hyperconnectée. Poussée par un besoin impérieux de dépaysement total, la voilà embarquée sur une croisière pour l’autre bout du monde : l’Antarctique.
Mais traverser l’Atlantique Sud n’est pas un voyage comme les autres. Au fil des pages, elle croise des passagers excentriques, des insulaires rivés à leur terre, jusqu’à ce qu’apparaisse le dernier continent encore complètement sauvage. Entre paysages époustouflants et conditions climatiques déréglées, danger permanent et paix intérieure, humour et poésie…
À bord du MS Fram, sur les traces des aventuriers qui l’ont précédée, l’autrice nous entraîne dans son sillage et nous fait découvrir la fragilité des icebergs, observer les colonies de manchots et les attaques des impitoyables léopards des mers, plonger dans une eau à 0,6°C, admirer les baleines à bosse et enfin poser le pied sur le territoire le plus isolé de la planète.
Dans Antarctica Blues, Jennifer Lesieur raconte avec ferveur et autodérision ses aventures dans une zone réservée jusqu’à peu aux explorateurs, scientifiques et chasseurs de records, aux symboles environnementaux forts. Au milieu du silence et de la blancheur éclatante de l’Antarctique, Antarctica blues questionne notre soif d’évasion et notre place sur la planète.
DERNIER OUVRAGE
Documentaire
La disparition d’Everett Ruess - Voyage dans l’Amérique des ombres
- 2018
DERNIER OUVRAGE
Essais
Pour l’amour des livres
Grasset - 2019
« Nous naissons, nous grandissons, le plus souvent sans même en prendre la mesure, dans le bruissement des milliers de récits, de romans, de poèmes, qui nous ont précédés. Sans eux, sans leur musique en nous pour nous guider, nous resterions tels des enfants perdus dans les forêts obscures. N’étaient-ils pas déjà là qui nous attendaient, jalons laissés par d’autres en chemin, dessinant peu à peu un visage à l’inconnu du monde, jusqu’à le rendre habitable ? Ils nous sont, si l’on y réfléchit, notre première et notre véritable demeure. Notre miroir, aussi. Car dans le foisonnement de ces histoires, il en est une, à nous seuls destinée, de cela, nous serions prêt à en jurer dans l’instant où nous nous y sommes reconnus – et c’était comme si, par privilège, s’ouvrait alors la porte des merveilles.
Pour moi, ce fut la Guerre du feu, « roman des âges farouches » aujourd’hui quelque peu oublié. En récompense de mon examen réussi d’entrée en sixième ma mère m’avait promis un livre. Que nous étions allés choisir solennellement à Morlaix. Pourquoi celui-là ? La couverture en était plutôt laide, qui montrait un homme aux traits simiesques fuyant, une torche à la main. Mais dès la première page tournée… Je fus comme foudroyé. Un monde s’ouvrait devant moi…
Mon enfance fut pauvre et solitaire entre deux hameaux du Finistère, même si ma mère sut faire de notre maison sans eau ni électricité un paradis, à force de tendresse et de travail. J’y ai découvert la puissance de libération des livres, par la grâce d’une rencontre miraculeuse avec un instituteur, engagé, sensible, qui m’ouvrit sans retenue sa bibliothèque.
J’ai voulu ce livre comme un acte de remerciement. Pour dire simplement ce que je dois au livre. Ce que, tous, nous devons au livre. Plus nécessaire que jamais, face au brouhaha du monde, au temps chaque jour un peu plus refusé, à l’oubli de soi, et des autres. Pour le plus précieux des messages, dans le temps silencieux de la lecture : qu’il est en chacun de nous un royaume, une dimension d’éternité, qui nous fait humains et libres. »
- “Du grenier breton où le gamin plonge tête la première dans La Guerre du feu, jusqu’à la découverte en bibliothèque du Dernier des Mohicans et de Moby Dick, flibustiers et explorateurs, pionniers et cannibales sont réunis ici pour rappeler la puissance de la lecture sur un enfant solitaire.” Télérama
- “Ce nouvel opus est à la fois une autobiographie et un essai. Une ode à l’écriture et aux écrivains. Michel Le Bris fait de la lecture une nécessité, une urgence pour se construire soi-même. La littérature est aussi un engagement et une bataille pour la culture, essentielle à la démocratie.” France Inter
- "Pour l’amour des livres participe de belle manière à cet hommage choral que les écrivains ont rendu au fil du temps afin de s’acquitter de leur dette envers une littérature qui leur a tant apporté." Zone Critique
DERNIER OUVRAGE
Beaux livres
Atlas des paradis perdus
Arthaud - 2017
Rares sont les réussites. Pourtant, faute de savoir édifier des paradis doués d’une éternelle espérance de vie, les civilisations ont parfois réussi à manufacturer des petits bouts d’édens, des olympes provisoires capables de luire quelques jours ou quelques siècles à l’horizon de nos mélancolies. Des jardins d’Eden à la nouvelle Cythère de Bougainville, aux paradis de l’enfance de Walt Disney : voyage au cœur des paradis terrestres…
Revue de presse
"L’humanité a tendance à se bâtir des eldorados, réels ou imaginaires. Gilles Lapouge en dresse un inventaire érudit et joyeux dans cet ouvrage joliment illustré." (Bernard Lehut, RTL)
"Voyageur de toujours, Gilles Lapouge établit la carte des paradis perdus, réels ou imaginaires." (Un livre un jour, France TV)