Lun. 10h, Vauban 1
Matinée : Révolutions
9 juin 2019.
Tahrir - Place de la libération de Stefano Savona : Le Caire, février 2011. La révolution égyptienne gronde. Un long-métrage puissant, qui suit trois jeunes Égyptiens qui occupent jour et nuit la place Tahrir. Ils discutent, crient, chantent avec des milliers d’autres ce qu’ils n’ont pas pu dire à voix haute jusqu’ici.
Suivi d’une rencontre avec le grand auteur égyptien Alaa El Aswany, Adlène Meddi, rédacteur en chef de l’hebdomadaire El Watan week-end à Alger, qui publie 1994 (Rivages) et le réalisateur Stefano Savona, qui signe Samouni road, portrait saisissant d’une famille en périphérie rurale de Gaza, que nous projetons également.
DERNIER OUVRAGE
Documentaire
Samouni Road
- 2018
Dans la périphérie rurale de la ville de Gaza, la famille Samouni s’apprête à célébrer un mariage. C’est la première fête depuis la dernière guerre. Amal, Fouad, leurs frères et leurs cousins ont perdu leurs parents, leurs maisons et leurs oliviers. Le quartier où ils habitent est en reconstruction. Ils replantent des arbres et labourent les champs, mais une tâche plus difficile encore incombe à ces jeunes survivants : reconstruire leur propre mémoire. Au fil de leurs souvenirs, Samouni Road dresse un portrait de cette famille avant, pendant et après l’événement qui a changé leur vie à jamais.
DERNIER OUVRAGE
Romans
1994
Rivages - 2018
1994 : c’est l’année où tout bascule pour quatre jeunes lycéens algérois d’El-Harrach. Le pays est à feu et à sang lorsque ces adolescents décident de former, avec leurs propres moyens, un groupe clandestin de lutte antiterroriste. Dans ce roman dense et puissant, à travers des personnages aussi emblématiques que complexes, Adlène Meddi raconte les guerres qui ont marqué le pays et qui imprègnent encore si intensément le présent des Algériens.
- « Un roman à l’écriture dense, qui pulse comme le cœur d’un homme aux abois. » Liberation,22 octobre 2018
- « 1994, d’Adlène Meddi est un grand roman sur la décennie noire en Algérie. » LeFigaro, 28 septembre 2018
- « Faisant alterner les époques, 1994 est une œuvre patchwork qui esquisse un tableau terrifiant du pouvoir algérien au début des années 1990. Un pouvoir mafieux, sanguinaire, face à des terroristes arriérés. Le parcours d’Amin relève à la fois du roman initiatique – premières amours, premières déceptions, premières folies − et de la chronique de la violence. » Le Monde, 21 septembre 2018
DERNIER OUVRAGE
Romans
J’ai couru vers le Nil
Actes Sud - 2018
Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fi ls d’un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de mœurs sexuelles.
Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.
- « Ce roman, interdit de publication en Égypte, ose dire les travers et les complexités de la société post-Hosni Moubarak. » Moyen-Orient
- « Roman d’une ambition folle. Conteur extraordinaire, Alaa El Aswany réussit ici le grand roman de la révolution égyptienne. » Télérama
- « L’un des plus grands écrivains contemporains, mieux, le pharaon des lettres en personne. Un roman formidable. A la fois portrait en mosaïque d’une révolution, hommage à la jeunesse, aussi, qui y a cru, ce roman est aussi un brûlot contre ceux qui, des militaires aux religieux ont cassé les espoirs de cette jeunesse. Mais c’est de surcroît un roman haletant et plein d’une ironie salutaire. J’ai couru vers le Nil est aussi un roman à la drôlerie féroce, contestataire, puisque l’écrivain y pourfend les hypocrisies du pouvoir, politique, religieux, dans tous ses aspects, même dans son rapport à la sexualité. » France Culture, Le temps des écrivains
- « Alaa El Aswany, le chroniqueur de L’immeuble Yacoubian, est devenu l’un des porte-paroles de la Révolution de Tahrir. » France Inter, La marche de l’Histoire
- « Un livre courageux et efficace. Le roman vibre de la sombre urgence des illusions meurtries, mais pas tout à fait perdues. » Transfuge