Tous les après-midi à partir de 14h
Maison du Québec
8 juin 2019.
Trois jours de rencontres et de lectures dans la diversité québécoise : Andrée
A. Michaud, Juliana Léveillé-Trudel, Dany Laferrière, Karoline Georges, Christiane Vadnais. Mais aussi une ouverture au monde à la rencontre des littératures de langue française, du Vietnam aux Caraïbes, de la Belgique à l’Algérie… Et la Librairie du Québec.
DERNIER OUVRAGE
Romans
Faunes
Alto - 2018
À une époque où la nature a été entièrement cataloguée, colonisée ou assujettie, on peut encore découvrir quelques espaces insoupçonnés à la lisière de la civilisation : des chemins effacés par la neige, des villages mauvais. Il faut rester à l’affût pour les débusquer.
Sinon il suffit de suivre Laura sur les routes menant à la brumeuse cité de Shivering Heights ou vers le hameau flottant au milieu d’un lac infesté de dangers sous-marins. Dans ces lieux fuyants, là où les histoires se tissent comme des constellations, cette biologiste embrasse la fulgurance de la nature comme les secrets de la science avec la force d’une conquérante et l’innocence d’une volontaire promise au sacrifice. Scientifique têtue, amoureuse inquiète, Laura mène un combat pour la survivance sans se douter que le brouillard estompe les frontières entre les humains et les monstres, que l’eau charrie des menaces qui enflent avec la pluie.
Il n’y aura pas de vivant sans dévoration.
Première œuvre fiévreuse, séduisante et imprévisible, Faunes dresse un inventaire fascinant de spécimens humains ballottés au gré d’instincts premiers.
- « Mais, au contraire des paysages souvent dévastés de la science-fiction, ce que propose ici Christiane Vadnais est une vision, en forme d’hommage aux rêves primitifs, celle de la vie qui s’adapte férocement, coûte que coûte, que ça nous plaise ou non. […] Voilà ici une fin du monde dynamique, qui rappelle qu’un nouveau en naîtra, aussi sauvage et vivant que l’ancien à ses débuts. […] Une nouvelle romancière qu’il faudra suivre. » La Presse
- « Faunes évoque tour à tour Ovide, Kafka et Wells, tandis qu’entrent en scène de fabuleuses créatures qui provoquent l’effroi lorsqu’elles émergent du dense brouillard ambiant. » Le Devoir
- « D’une beauté puissante, le premier ouvrage de Christiane Vadnais réussit à être à la fois un objet littéraire unique et une expression vibrante de son époque, une voix qui porte déjà loin. » La Recrue
DERNIER OUVRAGE
Romans
Nirliit
La Peuplade - 2018
Une jeune femme du Sud qui, comme les oies, fait souvent le voyage jusqu’à Salluit, parle à Eva, son amie du Nord disparue, dont le corps est dans l’eau du fjord et l’esprit, partout. Le Nord est dur – « il y a de l’amour violent entre les murs de ces maisons presque identiques » – et la missionnaire aventurière se demande « comment on fait pour guérir son cœur ». Elle s’active, s’occupe des enfants qui peuplent ses journées, donne une voix aux petites filles inuites et raconte aussi à Eva ce qu’il advient de son fils Elijah, parce qu’il y a forcément une continuité, une descendance, après la passion, puis la mort.
Juliana Léveillé-Trudel livre un récit d’amour et d’amitié beau et rude comme la toundra. Nirliit partage la « beauté en forme de coup de poing dans le ventre » qu’exhale le Nord.
- “[Un] livre cru, dur comme la pierre du Nord, mais nécessaire comme une peine d’amour.” La Presse
- “Ce premier roman, d’une puissante beauté, nous berce de mots et de paysages nordiques. Eva a été jetée dans le fjord, au nord du 62e parallèle, mais elle n’a pas disparu pour autant. La narratrice, une Blanche néanmoins familière de ces contrées lointaines, lui donne un visage partout dans la toundra.” Magazine Les Libraires
- “Un pas vient d’être franchi dans l’évolution des représentations culturelles des autochtones. Dépouillées des mythes et des stéréotypes aveuglants, au profit d’une perspective intimiste et hyperréaliste qui appelle une re-connaissance mutuelle. Une véritable rencontre, d’égal à égal.” Le Devoir
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Romans
De synthèse
Alto - 2018
L’une s’immobilise devant les fenêtres de sa maison en banlieue avec le poids de la mort au creux du ventre ; l’autre cherche à traverser l’écran pour se transformer en image grâce à son avatar numérique, en quête d’absolu. L’une a donné naissance à l’autre, qui tente maintenant de renaître à travers un corps virtuel, loin de la morosité du nid familial. Récit d’une lumineuse lucidité propre à ouvrir les consciences et à faire vibrer les âmes, De synthèse met en lumière l’aboutissement d’une relation filiale du point de vue d’une femme-image renouant avec sa famille au moment où sa mère entre en phase terminale, au terme d’une longue période de dégénérescence. C’est une histoire de corps, de disparition, de reflets, de composition et de décomposition. C’est l’histoire d’une image à parfaire, par-delà le désastre de la chair.
- « Dans son nouveau livre, De synthèse, sa quête du sublime atteint l’apogée, en mêlant le récit intime à l’existence parallèle du monde virtuel. Car ce roman est un magnifique mausolée dédié à sa mère, qui nous amène au-delà de la mort. Une promesse d’éternité. » La Presse
- « Un roman futuriste sublime et intime sur les filiations réelles et virtuelles. La quintessence - jusqu’à maintenant - de l’oeuvre de Karoline Georges. » Lettres québécoises
- « De synthèse, livre inclassable, s’avère tout de même être le plus abouti de Karoline Georges ; c’est qu’elle y insuffle une sensibilité juste et touchante afin de narrer son récit qui pose des questions d’une façon intelligente et qui déstabilise autant qu’il fait grandir son lecteur. » Les libraires
- « Voici un récit enivrant, énigmatique et profondément troublant ! (…) Un livre brillant sur le rapport à l’art, au corps et aux technologies d’aujourd’hui qui nous confirme que les images ont bel et bien un pouvoir de séduction. » L’Express
DERNIER OUVRAGE
L’exil vaut le voyage
Grasset - 2020
Voici Dany Laferrière dans tous ses exils. Obligé de fuir Haïti à l’âge de 23 ans sous les aboiements d’une meute de chiens, il entame une vie d’exils, de Miami à Paris en passant par le Brésil, sans avoir jamais vraiment quitté Montréal.
Après l’Autoportrait de Paris avec chat, Dany Laferrière approfondit la veine du roman dessiné et écrit à la main. L’Exil vaut le voyage offre un point de vue original sur le sentiment de l’exil : est-ce une expérience aussi terrible qu’on le dit ? En revenant sur ce qu’on croit à tort une fatalité, Dany Laferrière nous dit combien les pérégrinations obligées, si on les accueille en ouvrant les yeux et l’esprit, nous enrichissent. Quelle occasion de rencontres nouvelles, avec des écrivains, des femmes et des chats ! Le monde regorge de richesses, et ce livre nous les fait découvrir avec charme et humour, mais aussi, parfois, un lyrisme pudique : « Je viens de parler à ma mère longuement, et je dois partir sans bagage ».
Si les exils ont leur part d’arrachement, ils donnent aussi à voir le monde et des mondes. De Jorge Luis Borges à Virginia Woolf, de jazzmen solitaires en cafés bondés, de l’Amérique à l’Europe, voici de fructueux exils, avec, pour compagnons de voyage, de chapitre en chapitre, les grands exilés du monde, Ovide, Mme de Staël, Graham Greene, le grand romancier cubain José Lezama Lima, et bien d’autres.
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Romans
Rivière tremblante
Rivages - 2018
À 30 ans d’intervalle, deux enfants disparaissent dans des circonstances nébuleuses. Rien ne lie apparemment ces drames, sinon l’horreur qui les entoure et la douleur de leurs survivants... Par l’auteur de Bondrée, récompensé par le prix des lecteurs Quais du polar 2017.
- « Un polar haut de gamme, très différent de la production noire habituelle. Une auteure définitivement à suivre de près. » Onlalu