Dim. 15h15, Grande Passerelle (Médiathèque)

Jean-Luc Raharimanana

Lecture-rencontre : revenir

24 mai 2019.
 

« Revenir, reprendre le chemin de la création, reconnaître à nouveau les jalons laissés en terre d’écriture. Relire, se relire, et se rappeler des brouillons, de l’avant-brouillon, qu’avant l’auteur, il y eut l’homme, l’enfant, et le désir de translation, presque de métamorphose. Rester un moment devant chaque jalon important ou sorti de l’oubli. La nature inspiratrice, les paysages, d’ici, de là-bas, rêvés, inventés ; les traversées des événements politiques ou quotidiens. Et la musique, quand les mots manquent, vient à la rescousse de la gorge oblitérée… » Une lecture rencontre autour du dernier roman de Raharimanana (Rivage).

Jean-Luc Raharimanana, prix Jacques Lacarrière 2018, grande voix de la littérature malgache, auteur engagé d’une œuvre protéiforme, signe Revenir (Rivages), un magnifique hommage à son île, à la littérature et à la vie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Revenir

Rivages - 2018

Hira, écrivain malgache, né le jour du septième anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, regarde le monde à travers le prisme des souvenirs
de son île.

L’enfance enchantée qu’il convoque est chargée de rires et de couleurs, le français s’y mêle aux langues malgaches, les mythes précoloniaux y cohabitent avec ceux de l’Occident. Peu à peu, Hira remonte vers un passé plus lointain, plus obscur : celui de son père, intellectuel paci ste arrêté et torturé par les autorités en 2002, celui de son grand-père, indépendantiste mort à l’âge de trente-deux ans après avoir été emprisonné par les Français. L’histoire familiale se confond avec l’Histoire du pays à mesure que surgissent les récits des émeutes de 1947, les images bien vivantes des soulèvements étudiants de 1972, des lynchages de 1984...

Revenir est le récit de l’innocence d’un enfant fracassé contre l’absurdité et la violence du monde. Dès lors, l’écriture devient un refuge pour le merveilleux et la poésie, une nécessité également, pour dire sa révolte et dénoncer l’horreur.