SOS Méditerranée

Avec Jean VIARD, Michel AGIER, Jean-Paul MARI, Yahia BELASKRI, Maud VEITH

19 juin 2019.
 

Avec Jean VIARD, Michel AGIER, Jean-Paul MARI, Yahia BELASKRI, Maud VEITH
Animé par Yahia BELASKRI

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Le sacre de la terre

L’Aube - 2020

Pour se nourrir à dix milliards sur une seule petite Terre, se vêtir, se chauffer, se déplacer, produire de l’énergie renouvelable, capter le carbone, le travail de la terre redevient chaque jour un peu plus l’avenir de l’Homme, avec la science et l’art. Les objets et leur fabrication ne sont plus le tout de l’humain. Avec la révolution écologique et numérique, la mondialisation, il faut retrouver du sens, du local, du faire-pousser, du territoire, des lieux. Le bio et le local, le soleil et le vent, le sol et les forêts sont nos nouveaux futurs.

Re-naturons la ville et ré-humanisons la campagne, dit Edgar Morin.
Et pour entrer dans ce monde-là, il faut à la fois du conservatisme - celui de l’infiniment petit de millions de savoirs locaux - et du progrès des sciences, des arts et des techniques. Un ouvrage essentiel qui mêle monographies et grande Histoire, sociologie rurale et désirs urbains, combat climatique et besoin de sens. Signé de l’un des meilleurs spécialistes français des questions agricoles et territoriales, cette véritable somme est un plaidoyer pour une urgente révolution écologique.

Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l’Aube, Nouveau portrait de la France (2012) et Le triomphe d’une utopie (2015).

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Revue de presse :

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

La peur des autres : Essai sur l’indésirabilité

Rivages - 2022

La peur des autres – proches ou lointains – se transforme en repli sur soi, souvent en mépris, rejet. Plus encore, elle fonde des politiques. C’est ainsi que naît l’indésirable, image spectrale et effrayante de celle ou celui qui peut être chassé à la frontière, nationale ou urbaine, voire abandonné à la mort.
Il n’y a pas de compromis possible avec ces politiques de la peur et de la haine des autres. Une autre description du monde, un autre horizon des possibles et d’autres imaginaires sont nécessaires pour redonner à chacun et chacune le sens et le courage de la vie commune.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

En dérivant avec Ulysse

JC Lattès - 2018

Si Ulysse revenait aujourd’hui en Méditerranée, que trouverait-il  ? Une Mare Nostrum, une mer commune à tous ses habitants ou un espace coupé en deux, éclaté, balkanisé. Divisé au gré des rivalités, des cultures et des religions, entre les « civilisés  » et les « barbares  ». Serait-il plus étonné par les progrès réalisés ou horrifié par ses plaies ? Les hommes auraient-ils réussi à avoir enfin le même Dieu autour de la même mer ? La Méditerranée aurait-elle réussi à rester le centre de la culture, la lumière du monde, un joyau de l’humanité ou, frappée par une décadence effrayante, s’était-elle transformée un cul de basse-fosse de l’intelligence  ? Ulysse pourrait-il nous dire qui nous sommes  ? Me dirait-il aussi, comme Tirésias, qui je suis  ?
Être méditerranéen, est-ce avoir une identité ou n’être plus que le « Personne  » de Polyphème, quelqu’un aux origines diluées dans un monde mondialisé. Moi qui suis né sur ces côtes, amoureux et souffrant au bord de la mer, sidéré par les guerres mais hypnotisé par la lumière d’après incendie, qui suis-je ? Qui sommes-nous  ? Perdus ou sauvés  ?
Il n’y a qu’un seul moyen d’obtenir une réponse à toutes ces questions. Refaire, pas à pas, ce grand voyage avec lui. En dérivant avec Ulysse.


 

DERNIER OUVRAGE

 
Revue

Apulée n° 9 - Art et politique

Zulma - 2024

L’art n’a-t-il pas toujours été politique en soi, qu’il l’affiche ou s’en défende ? Telle est la ligne de front d’Apulée #9, qui s’engage depuis le premier numéro dans les brèches et par-delà toutes les frontières de ce début de XXIe siècle.

De l’architecture comme métaphore du pouvoir à la reconnaissance poli- tique des peuples sans État via leur culture et patrimoine artistiques (les Inuit, les Tsiganes, les Berbères et autres nomades du sens), du pillage ou de la destruction en temps de guerre et de colonisation (de l’Acropole d’Athènes à Palmyre, en passant par l’Afrique) à l’universalisme de l’altérité, ce nouvel opus d’Apulée assume toutes les fulgurations et parie sur la voix et les gestes éminemment engagés d’artistes, écrivains, poètes et intellectuels qui portent, encore et toujours, l’idée de liberté, par-delà les identités fracassées sous les chocs de l’Histoire…

Chaudron des allégories et des résistances, critique inventive des mœurs, lien social, pratiques et voix émancipatrices et subversives, utopie en actes : ce nouvel opus s’attache cette fois encore à l’Humain – sans œuvres ni parole confisquées, à l’opposé de la « société du spectacle » – contre la pulsion de mort commune à toutes les politiques du pire. Et comme Apulée l’a toujours défendu !

 

DERNIER OUVRAGE

 

Ils arrivent pieds nus par la mer

- 2019

"En octobre 2017, j’embarquai pour la première fois à bord de l’Aquarius, bateau humanitaire sillonnant les eaux internationales au large de la Libye. J’ai été très marquée par la vision de ces personnes qui avaient pris la mer en laissant derrière eux une partie de leur histoire. Nombre d’entre elles ont été récupérées pieds nus, avec pour tout bagage un petit sac plastique contenant l’essentiel de leurs affaires. Pour fuir l’horreur, elles s’étaient entassées dans des embarcations de fortune, s’aventurant en mer, en pleine nuit, bravant le froid, la houle et la peur. La plupart d’entre eux n’avaient jamais vu la mer.

Après trois semaines de mission, 588 rescapés ont été déposés sur la terre ferme, au port de Vibo Valentia, dans le sud de l’Italie. Je suis retournée à bord de l’Aquarius en septembre 2018. Alors que l’Italie avait fermé ses ports et que l’Aquarius était le dernier bateau civil sur zone, des exilés continuaient de fuir et de se noyer. 58 personnes ont été secourues. Pendant 10 jours nous avons partagé leur quotidien : elles ont fait preuve de patience et de sang-froid, dans une mer très agitée, nous empêchant de les débarquer. Elles ont témoigné une impressionnante résilience.

Cette série d’images prises à une année d’intervalle, a été guidée par mes émotions premières. J’ai été témoin de l’entraide et de l’humanité qui règnent à bord de l’Aquarius, ainsi que d’un spectacle effrayant qui se déroule loin de tous, en haute mer."