D’où viennent les poèmes ?

Avec Daniel KAY, Emmanuel MERLE, Claude BER, Paola PIGANI

19 juin 2019.
 

Avec Daniel KAY, Emmanuel MERLE, Claude BER, Paola PIGANI
Animé par Yvon LE MEN

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Vies silencieuses

Gallimard - 2019

Ce livre de poèmes en vers et en prose est un musée imaginaire qui nous invite à voyager à travers les siècles et les lieux de la peinture, à entrer avec les peintres dans le secret des couleurs, à nous interroger sur la puissance du bleu, à réfléchir sur les jeux et harmonies chromatiques et sur les techniques des peintres. Non seulement le poète donne ici à voir figures et scènes en peignant avec les mots, mais il fait aussi sentir l’odeur de térébenthine de l’atelier, il fait entendre le silence de l’artiste, ses hésitations et ses doutes. Cet ensemble de poèmes se partage en deux parts : la première est consacrée à l’art de peindre, la seconde aux hommages et « reconnaissances ». Voici les peintres des écoles du Nord, de l’Italie, tous rendus dans leur intimité et leur mystère par la grâce de l’écriture. Le livre se clôt par une partie consacrée à la sculpture et au silence.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

"Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux" : Arthur Rimbaud, Pol Paquet : hommages et exposition

La Passe du vent - 2018

Celui qui aura mené sa courte vie "tout en avant", dans la hâte et les quêtes incessantes, se retrouve aujourd’hui une nouvelle fois sur la sellette.

Arthur Rimbaud le météore, poète-aventurier-négociant, "piéton, rien de plus", s’exprime ici par la voix de quelques écrivains d’aujourd’hui, pareillement tout traversé par la force et l’originalité des oeuvres de l’artiste Pol Paquet.

Mais quels sont donc les enjeux actuels de l’écriture d’Arthur Rimbaud et de ses phrases visionnaires, poussières d’étoiles filantes, éclairs d’ombre et de lumière ? Au-delà de son statut d’icône susceptible d’avoir fait oublier ses écrits dans leur diversité ou leurs contradictions, y a-t-il aujourd’hui, en poésie, une voie possible à suivre qui se revendique de celle de "l’adolescent sublime", de "l’homme aux semelles de vent" ? Et pouvons-nous, encore, cerner le caractère révolutionnaire de son écriture et y trouver matière à vivre différemment ?

C’est à ces ardentes interrogations que se proposent en partie de répondre - chacun à sa manière, avec ses propres armes - tous les auteurs présents dans ce nouvel ouvrage collectif de la collection "Haute Mémoire".

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Il y a des choses que non

- 2017

"Il y a des choses que non". C’est à cette phrase, prononcée par une grand-mère engagée dans la Résistance, que Claude Ber doit le titre de son livre. Sept textes s’y succèdent, travaillés à la limite de la prose et du vers, et habités par une même nécessité de dire non à l’inacceptable. De la Résistance, évoquée dans Le livre la table la lampe, à la guerre d’Algérie, l’auteure interroge le présent et la mémoire des êtres qui ont opposé un refus à la barbarie. Avec Célébration de l’espèce et son ressassement verbal, c’est au piétinement de l’Histoire qu’elle s’attache, tandis que d’autres textes, L’inachevé de soi ou Je marche, définissent les contours d’une façon d’être au monde, libre, solidaire et clairvoyante. Un livre où l’esprit de résistance épouse la raison d’être de la poésie. Un livre au souffle puissant, que je crois nécessaire à notre temps.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Des orties et des hommes

Liana Lévi - 2019

Dans le hameau de Cellefrouin, la petite Pia observe intensément le travail des homme, les bêtes, les arbres, toute une vie qui bruisse autour d’elle. Entourée des ses grands-parents, immigrés italiens, de ses parents éleveurs et d’une fratrie très remuante, elle observe aussi la dureté de ce pays où l’on peine à gagner sa vie, où les fermes se dépeuplent, où un homme se pend dans son étable, où un adolescent tue son père. Bientôt, les murs des granges se couvrent d’affiches “Vivre et travailler au pays”, invitant les paysans d’ici à penser à ceux du Larzac en lutte. A l’occasion d’un voyage à Turin, au cours de l’été 1976, Pia s’éloigne pour la première fois des siens. A son retour, une terrible sécheresse rend tout méconnaissable autour d’elle. Quelque chose est mort et ne renaîtra plus. Entre l’écho des tronçonneuses, le parler bigarré des vieux, des ouvriers manouches, turcs ou portugais et les mots des poètes qu’elle découvre, sa propre voix s’impose pour raconter la fin de ce monde agricole. Et la possibilité de le garder en soi ppur toujours. Sans aucun doute le roman le plus intime de Paola Pigani. Un hommage vibrant à la nostalgie de l’enfance, à la nature, à la rêverie, à la lecture et à l’éveil adolescent.