Un monde très noir

Avec Samar YAZBEK, Paul LYNCH

9 septembre 2019.
 

Avec Samar YAZBEK, Paul LYNCH
Animé par Pascal JOURDANA et Michel ABESCAT

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La demeure du vent

Stock - 2023

Ali, un soldat de l’armée syrienne de 19 ans, gît à quelques pas d’un arbre. Il a une vision, celle d’un enterrement. S’agit-il du sien ? Tandis qu’il reprend ses esprits, Ali se souvient : c’étaient les funérailles de son frère. Il y a un an peut-être.

Ali comprend alors qu’il a dû être blessé par une bombe et tente de localiser la douleur, d’identifier la blessure. Son désir le plus cher est de s’envoler jusqu’à l’une des branches de l’arbre. Les arbres ont toujours été son refuge, sa maison. Ils n’ont pas de secret pour lui. Là-haut, il serait également à l’abri des animaux sauvages après le coucher du soleil.

Tout en essayant péniblement de s’en rapprocher, Ali se remémore différents épisodes de sa vie, de sa naissance auréolée de mystère à la gardienne presque centenaire du sanctuaire de son village qui l’initie à leur foi ancestrale, jusqu’à son arrivée au poste de contrôle de l’armée où il est enrôlé de force.

Enfant silencieux et contemplatif, inadapté à l’école, Ali est d’une rare force et agilité. Sa sensibilité ainsi que son amour et sa profonde compréhension de la nature lui confèrent une aura presque mystique. Son chemin semblait tout tracé, menant ultimement au sanctuaire et aux arbres qui l’ont vu naître. Mais la guerre en a décidé autrement…

Dans La demeure du vent, Samar Yazbek explore avec force et poésie la puissance de la nature, et la vanité des hommes. Elle révèle la richesse de la foi alaouite et sa relation aux éléments. Au cœur du roman, un appel universel au retour à la terre au sens le plus primitif.

Un grand texte sur la beauté et l’âpreté de la vie.

Traduit de l’arabe (Syrie) par Khaled Osman et Ola Mehanna

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Au-delà de la mer

Albin Michel - 2021

« Muets de saisissement, Hector et lui regardent le monde se recomposer dans une magnificence de couleurs. Comme s’ils étaient les premiers à contempler des ciels pareils. Chacun commence à entrevoir la vérité de l’autre, à deviner qu’ils sont tous les deux pareillement démunis au cœur de la vérité des choses. Et qu’au sein d’une telle immensité, ce qu’un homme porte en son cœur n’a plus guère de poids. »

Malgré l’annonce d’une tempête, Bolivar, un pêcheur sud-américain, convainc le jeune Hector de prendre la mer avec lui. Tous deux se retrouvent vite à la merci des éléments, prisonniers de l’immensité de l’océan Pacifique. Unis par cette terrifiante intimité forcée et sans issue, ils se heurtent aux limites de la foi et de l’espoir, à l’essence de la vie et de la mort, à leur propre conscience.

Dans ce face-à-face d’une intensité spectaculaire, Paul Lynch explore la condition humaine avec une force digne d’Hemingway ou de Camus, et s’impose définitivement comme un virtuose des lettres irlandaises.

Traduit de l’anglais (Irlande) par Marina Boraso