KIEFER Christian

États-Unis

28 février 2020.

De sa prose riche et sensible, cette nouvelle voix de l’Ouest américain a fortement marqué la critique avec son premier roman Les Animaux. Tour à tour tendre et dévastateur, son récit dépeint le pouvoir consolateur de la nature à travers des héros tourmentés, loin du manichéisme imposé par la société moderne. Il propose dans Fantômes, une lecture à fleur de peau des impacts de la guerre sur l’homme. À travers les points de vue de Ray Takahashi, de retour du front de la Seconde Guerre mondiale, et de John Frazier, un vétéran de la guerre du Vietnam, Christian Kiefer jette la lumière sur l’expérience nippo-américaine, signant un roman engageant et mémorable.

 

Bibliographie

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Fantômes

Albin Michel - 2020

Été 1945 : la Seconde Guerre mondiale s’achève et le soldat nippoaméricain Ray Takahashi rentre du front, mais lorsqu’il regagne les terres de son enfance, dans le nord de la Californie, personne n’est là pour l’accueillir en héros. Sa famille, après avoir été expulsée et envoyée au camp d’internement de Tule Lake, vit désormais à Oakland, mais Ray ne les préviendra pas de son retour. Ce qu’il veut, c’est comprendre pourquoi leurs amis et voisins les Wilson ont coupé les ponts avec eux pendant la guerre, et où est passée leur fille Helen, qu’il aime depuis toujours.

Cette histoire, c’est John Frazier qui commence à l’écrire à son retour du Vietnam, deux décennies plus tard. Âgé de 21 ans et hanté par les fantômes qu’il a ramenés de son expérience du combat, il se réfugie chez sa grand-mère pour se reconstruire, et se passionne pour le destin de ce soldat dont personne n’a plus jamais eu de nouvelles. Lui qui rêve de devenir écrivain entreprend dès lors d’explorer le passé pour déterminer ce qui lui est arrivé et en faire un roman.

En faisant revivre l’histoire méconnue de l’internement de milliers d’Américains d’ascendance japonaise à la suite de l’attaque de Pearl Harbor, Christian Kiefer examine le lourd tribut imposé à la population au nom de l’impérialisme américain et confirme la place de premier plan qu’il occupe dans le panorama littéraire contemporain.


Revue de presse