KASSABOVA Kapka

Bulgarie

12 avril 2022.

Récit personnel, histoire politique et drame poétique caractérisent l’œuvre de cette poète et romancière bulgare. Dans son premier roman publié en France et salué par le prix Nicolas Bouvier 2020, Lisière, elle revient dans son pays natal 25 ans après la chute du Mur et parcourt la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie. Cette zone grise, rendue inaccessible par l’Union soviétique, est aujourd’hui la porte de l’Europe : baignée de mythes et de légendes, elle est témoin de bouleversements culturels et politiques majeurs. Les frontières et leur violence intrinsèque demeurent son thème de prédilection. Pour L’écho du lac, elle retourne sur les traces de son passé. Lieu de naissance de sa grand-mère, les bords des lacs Ohrid et Prespa, entre Albanie, Grèce et Macédoine du Nord, regorgent d’histoires personnelles se mêlant à la grande Histoire. Une non-fiction qui prouve que les peuples des Balkans ont bien plus en commun que leurs discordes.

 

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Roman

Poésie

 

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Romans

L’écho du lac

Marchialy - 2021

« Dans notre lignée de femmes, je représente la quatrième génération à émigrer. » C’est pour rompre cette spirale de l’exil que Kassabova se rend aux sources de son histoire maternelle, les lacs d’Ohrid et Prespa, les deux plus anciens lacs d’Europe. Elle parcourt leurs rives, grimpe les montagnes alentour, se baigne dans leurs eaux et, au gré de ses rencontres – gardien d’église troglodyte, guide ou pêcheur –, collecte les histoires agitées de cette région des Balkans située à cheval entre la Macédoine du Nord, l’Albanie et la Grèce. Tous ses habitants sont issus de familles qui ont été à un moment donné dispersées, que ce soit à cause de la chute de l’Empire ottoman, des guerres ou des régimes autoritaires. Tous ont hérité d’une façon ou d’une autre de l’histoire de leurs ancêtres.

Kapka Kassabova jongle avec les registres et mêle habilement récits familiaux, légendes locales et faits historiques pour mener une réflexion à la fois intime et universelle sur l’identité, celle dont nous héritons et celle que nous façonnons.

Traduit de l’anglais par Morgane Saysana.