C’est la fête au squelette à L’Association.
Démarré en 2003 dans l’éphémère revue Black (Coconino), Le Mort Détective est un feuilleton composé uniquement des têtes de ses chapitres.
Chaque page contient un titre, une (sublime) illustration, et une phrase « extraite » d’un texte auquel nous n’aurons pas accès. C’est tout.
Guidés par les indices que David B. nous fournit, c’est à nous, lecteurs, de deviner, d’imaginer ce qu’il se passe entre les moments-clefs. Loin de nous perdre, c’est avec ferveur qu’on suit les péripéties du Mort Détective, de la Fille aux Mille Poignards, du Poulpe Géant et de tous ces personnages étranges, effrayants ou grotesques, qui peuplent l’univers graphique de l’auteur.
On retrouve avec bonheur le trait noir précis et puissant de David B., et on partage avec lui le plaisir d’animer ces infatigables gargouilles.
Avec Le Mort Détective, David B. pousse l’ellipse de l’espace inter-iconique à son paroxysme, mais c’est bien à vivre une incroyable épopée plutôt qu’à un exercice de style qu’il nous convie.
Revue de presse
- « Grand livre sur la rupture, le Mort détective a une histoire éditoriale aussi hachée que son récit, puisque les dix premières pages remontent à près de quinze ans, servant pour le lancement de l’éphémère revue Black. Malgré son caractère expérimental, le livre s’inscrit très naturellement dans l’œuvre de David B., par sa façon d’interroger une nouvelle fois la façon de raconter les histoires. » Libération