Manifeste Incertain 3 : La mort de Walter Benjamin, Ezra Pound mis en cage

Noir sur Blanc

28 février 2020.
 

C’est l’époque de la « drôle de guerre ». L’écrivain et philosophe Walter Benjamin vit à Paris depuis plusieurs années. Mais en 1939, comme tous les ressortissants allemands, il est interné dans un camp de « travailleurs volontaires » à Nevers. Libéré après deux mois et demi grâce à l’intervention de plusieurs amis, il regagne Paris jusqu’à l’arrivée des troupes de la Wehrmacht. Il s’enfuit, et commence pour lui une errance dans le Midi, d’abord à Lourdes, puis à Marseille, d’où il tente en vain de s’embarquer pour les États-Unis. Son périple se poursuit dans les Pyrénées, jusqu’au poste-frontière espagnol de Port-Bou où, menacé d’être livré à la Gestapo, il se donne la mort.

Ce récit s’entrecroise avec une évocation du poète américain Ezra Pound, exilé à Rapallo, au nord de l’Italie fasciste, dont il partage aveuglément les opinions. À Rome, le poète rencontre Mussolini dans le but de se mettre à son service, mais celui-ci décline la proposition, convaincu d’avoir affaire à un esprit dérangé. Arrêté en 1944 par les Américains, condamné pour trahison, il est enfermé à Pise dans une cage en plein air, avant d’être interné durant treize ans dans son pays. À travers ces deux figures antagoniques se dessine une époque, petites histoires dans la grande Histoire, qui nous parle à demi-mots du temps présent, de ses idéologies, de ses angoisses, de ses espoirs.

Prix Médicis Essai 2014
Prix suisse de littérature 2015

Revue de presse

 

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Manifeste Incertain 8 : Cartographie du souvenir, Suisse, Chine, Paul Léautaud, Ernest Renan

Noir sur Blanc - 2019

En se mariant, un homme hérite d’un beau-père tyrannique et fortuné, féru d’ésotérisme. Leurs rapports vont vite s’envenimer, dans une violence sourde.
Dans la montagne, une jeune gardienne de troupeau disparaît du jour au lendemain, sans explication.
À travers deux récits, l’auteur nous invite à un voyage dans la Suisse profonde et tourmentée.

Nous partons également pour la Chine populaire, celle de 1982, sous Teng Hsiao-Ping, et celle d’aujourd’hui, ainsi que pour l’île de Taïwan.

Ces récits sont entrecoupés de deux portraits : celui de Paul Léautaud se faisant peindre par Matisse, et celui d’Ernest Renan, à l’époque où il traversait une grave crise de conscience, avant de quitter définitivement le séminaire.

Biographie, autobiographie et fiction se mélangent dans ce Manifeste, soulignant de façon plus ou moins explicite les affres et les voluptés de l’incertitude.

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