BENCHIHA Larbi

France

5 mai 2006.
 

" J’ai quitté l’Algérie au milieu des années soixante dix. Après un court séjour en Suisse, je suis entré en France, j’ai résidé pendant plusieurs années à Besançon. J’y ai travaillé dans plusieurs industries (métallurgie, horlogerie, nettoyage industriel. Parallèlement, j’ai suivi des études de philosophie à l’université de Besançon. Ensuite, j’ai quitté le secteur industriel pour le milieu associatif. Une association « La Frate » m’a engagé, pour m’occuper d’un ciné club itinérant dans l’est de la France, je projetais des films dans les foyer Sonacotra de la région.

Je suis arrivé à Rennes en 1982 pour suivre des études dans le travail social, à l’issue desquelles j’ai travaillé comme éducateur de prévention pendant six ans. Parallèlement, j’étais inscris à la fac de lettres de Rennes II, département INFO COM où j’ai obtenu un D.E.A. en science de l’information et de la communication. J’ai effectué ma recherche sur le thème du cinéma engagé « Histoire et esthétique du cinéma militant en France ».

J’ai quitté le travail social en 1992 pour une formation de Journaliste Reporteur d’Images à l’école des Gobelins à Paris A l’issue de cette formation, j’ai travaillé comme journaliste indépendant pour plusieurs télévisions (TV Rennes, ARTE Info, France2, France3, la ZDF, M6...), et parallèlement je réalise des films documentaire.

J’ai réalisé une douzaine de films documentaire sur des phénomènes de société (l’exclusion sociale, la culture Hip Hop, le mouvement Punk, la jeunesse des banlieues...). J’ai également réalisé un documentaire sur la question isrëlo Palestinienne. Je l’ai tourné en plein dans la tourmente du printemps 2002. L’action se situait à Jérusalem, Bethléem, Ramallah. J’ai rencontré des Israéliens et des palestiniens qui oeuvrent pour la paix ".

Larbi Benchiha s’est tourné vers son pays d’origine pour son nouveau film, L’Algérie, son cinéma et moi, qu’il vient présenter à Saint-Malo.


Filmographie :

Résumé de L’Algérie, son cinéma et moi :

« Raconter dans ce documentaire mes premiers émois de spectateur et la naissance et l’évolution du cinéma algérien, c’est retrouver, en filigrane, les ruptures qui furent des moments charnières de l’histoire du pays, et sa lente déliquescence. Car peu à peu, tout s’est dégradé. Le pays s’est engagé dans la violence, la corruption est devenue chronique. Totalement contrôlée par le pouvoir, l’industrie du cinéma a décliné, comme nos illusions ». Larbi Benchiha

Dans ce documentaire de 52 minutes le réalisateur Larbi Benchiha, installé en France depuis plus de 20 ans, retourne dans son pays d’origine : L’Algérie. Il part à la recherche de ses souvenirs et se rappelle que le cinéma a toujours été présent et qu’il a bercé son imaginaire d’enfant et d’adolescence. Des premiers films de Charlot découvert dans un camp de réfugié aux séances glorieuses du cinéma algérien en pleine apogée, nous refaisons avec Larbi Benchiha toute l’histoire de l’Algérie moderne à travers les films qui ont marqué une époque et un pays.