Addictus

Jacques André éditeur

29 avril 2021.
 

Édition bilingue traduite en italien par Julie Dorille. Photographies de Jean-Claude Chuzeville.

Le photographe a l’œil libre, l’esprit aux aguets. Et il lui propose une aventure singulière, à long terme. Une manière de descendre au fond de soi, loin de la rumeur la plus insignifiante et des bruits les plus notoires. Elle accepte de se prêter au jeu. Une connivence paraît alors sur le devant de la scène – intérieure. Elle sera son « modèle privilégié ». Déjà le poème pointe son nez derrière le haut mur des trompeuses apparences. La beauté, la nudité, même, feront désormais partie de son univers quotidien. Le photographe est encore présent, et il repeuple mes dernières rêveries. Il capte. Il saisit. Il détaille ce corps qui m’effraie. Au fond, je n’ai rien su inventer ou, peut-être, seulement une nouvelle façon d’approcher la réalité, de la toucher du doigt. Je n’avais alors aucune conscience de ce que « nos séances » allaient pouvoir donner. Ces moments étaient une sorte de bulle étrange dans ma vie sans que je sache vraiment à quoi cela pouvait bien tenir. Peut-être que je me faisais autre dans un « ailleurs », un autre temps.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Grace... livre des heures poétiques

Bruno Doucey - 2024

Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu’y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l’extase. Une supplique, une embellie, d’autres extases encore. Sans oublier ces vies que l’on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d’autres ne croient qu’en la chaleur d’une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d’amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s’ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c’est pour dire d’une voix multiple et une : Gracias a la vida !

118 poètes parmi lesquels :

Garous Abdolmalekian, Olivier Adam, Maram al-Masri, Victoria Amelina, Katerina Apostolopoulou, Samantha Barendson, Stéphane Bataillon, Gilles Baudry, Brigitte Baumié, Gioconda Belli, Nawel Ben Kraïem, Jeanne Benameur, Levent Beskardès, Christian Bobin, Caroline Boidé, Katia Bouchoueva, Georges Brassens, Didier Cahen, Hélène Cadou, René Guy Cadou, Emanuel Campo, Roja Chamankar, François Cheng, Marion Collé, Hélène Dorion, Estelle Dumortier, Louise Dupré, Mohammed El Amraoui, Eom Won-tae, Albane Gellé, David Giannoni, Xavier Grall, Elisabeth Granjon, Sophie Grenaud, Ève Guerra, Hubert Haddad, Nâzım Hikmet, Marie Huot, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Vénus Khoury-Ghata, Christophe La Posta, Yvon Le Men, Denise Levertov, Laura Lutard, Maria Mercé Marçal, Jidi Majia, Rita Mestokosho, Aksinia Mihaylova, Hala Mohammad, Marie Nimier, Carl Norac, Simon Ortiz, Orianne Papin, Marie Pavlenko, Anthony Phelps, Paola Pigani, Dimitri Porcu, Karine Reysset, Arthur Scanu, Jean‑Pierre Siméon, Valeriu Stancu, Ceija Stojka, Murielle Szac, Hadassa Tal, Maud Thiria, André Velter, Claude Vigée, Ella Yevtouchenko...