dimanche 15:15-16:00

Traduit du silence

Avec : Eric SARNER, Terez BARDAINE, Thierry RENARD, Yvon LE MEN

20 mai 2021.
 

Un jour Éric Sarner décida de se taire, de ne plus parler à personne, même pas à son amour, non par manque d’amour, mais par manque de silence d’où comme le dit Joe Bousquet naissent les poèmes et que confirme Guillevic dans cette formule magique : la poésie est le mariage de la parole et du silence. Ce sont ces épousailles que l’on trouve dans les poèmes de Terez Bardaine et d’Éric Sarner écoutés au plus près des battements du cœur pour vérifier la vie qui s’en écoule, dans la phrase de Thierry Renard et qui, ensemble, n’en finissent pas d’aller vers l’autre, voyelle après consonne, tel un ruisseau vers sa rivière. Vers la mer…
avec Terez Bardaine, Éric Sarner, Thierry Renard et Yvon Le Men

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

99 codas : (sans récits)

La rumeur libre - 2023

La coda (en italien la queue) définit en musique une période musicale, vive et brillante, qui termine un morceau, en chorégraphie elle désigne la Troisième et dernière partie d’un pas de deux et par analogie, la coda désigne la partie terminale d’un écrit.


Les 99 codas d’Eric Sarner sont donc 99 parties terminales de 99 textes qui restent à écrire, ou alors les 99 variantes terminales d’une même histoire ?

En haut des marches
Elle entrouvrit la porte du grenier
Du plafond
Pendait un mannequin en bois articulé
Retenu par un câble d’acier

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Déchiffrée par les lettres

La rumeur libre - 2021

Dans cette collection, les recueils ont la particularité d’être tous suivis d’un entretien en fin d’ouvrage entre l’auteur(e) et Thierry Renard, directeur de collections

Dans Déchiffrée par les lettres, Terez Bardaine aborde tous les sujets propres à la nature humaine. Elle se tient debout sur le fil de langue, funambule-poète, pour revendiquer ses appartenances, pour affirmer ses convictions et pour avouer ses passions.

Comme il est indiqué dans sa courte notice biographique, Terez Bardaine est née et a grandi près de Fougères en Bretagne. Et elle vit aujourd’hui à Morlaix, dans le Finistère. Elle s’est tournée, au mitan de sa vie professionnelle, vers le métier d’écoutant-biographe et vers l’écriture littéraire. On peut donc affirmer sans tricherie que Terez Bardaine est une auteure à part entière. Déchiffrée par les lettres est cependant son premier recueil de poèmes.

Dans l’entretien qu’elle donne en fin de volume à Thierry Renard, Terez Bardaine se confie : « J’ai le sentiment d’être arrivée au maintenant ou jamais où le dernier pas à faire pour que le poème s’inscrive sur la page est d’une facilité déconcertante, à l’opposé de ma prose qui est un véritable champ de bataille. » En effet, ses poèmes sont écrits dans une langue simple, directe, car il s’agit à chaque fois de faire mouche, avec les mots les plus justes, en utilisant un langage ordinaire, fluide et familier.

Dans Déchiffrée par les lettres, Terez Bardaine aborde tous les sujets propres à la nature humaine. Elle se tient debout sur le fil de langue, funambule-poète, pour revendiquer ses appartenances, pour affirmer ses convictions et pour avouer ses passions.

Depuis quelques années, elle passe par la scène pour la mise en voix et en musique de ses textes. Elle anime également des ateliers en lien avec ses différentes expériences d’écriture. Ses poèmes semblent avoir tous été écrits à voix haute.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Grace... livre des heures poétiques

Bruno Doucey - 2024

Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu’y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l’extase. Une supplique, une embellie, d’autres extases encore. Sans oublier ces vies que l’on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d’autres ne croient qu’en la chaleur d’une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d’amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s’ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c’est pour dire d’une voix multiple et une : Gracias a la vida !

118 poètes parmi lesquels :

Garous Abdolmalekian, Olivier Adam, Maram al-Masri, Victoria Amelina, Katerina Apostolopoulou, Samantha Barendson, Stéphane Bataillon, Gilles Baudry, Brigitte Baumié, Gioconda Belli, Nawel Ben Kraïem, Jeanne Benameur, Levent Beskardès, Christian Bobin, Caroline Boidé, Katia Bouchoueva, Georges Brassens, Didier Cahen, Hélène Cadou, René Guy Cadou, Emanuel Campo, Roja Chamankar, François Cheng, Marion Collé, Hélène Dorion, Estelle Dumortier, Louise Dupré, Mohammed El Amraoui, Eom Won-tae, Albane Gellé, David Giannoni, Xavier Grall, Elisabeth Granjon, Sophie Grenaud, Ève Guerra, Hubert Haddad, Nâzım Hikmet, Marie Huot, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Vénus Khoury-Ghata, Christophe La Posta, Yvon Le Men, Denise Levertov, Laura Lutard, Maria Mercé Marçal, Jidi Majia, Rita Mestokosho, Aksinia Mihaylova, Hala Mohammad, Marie Nimier, Carl Norac, Simon Ortiz, Orianne Papin, Marie Pavlenko, Anthony Phelps, Paola Pigani, Dimitri Porcu, Karine Reysset, Arthur Scanu, Jean‑Pierre Siméon, Valeriu Stancu, Ceija Stojka, Murielle Szac, Hadassa Tal, Maud Thiria, André Velter, Claude Vigée, Ella Yevtouchenko...

 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »