samedi 11:15 (Tunis)/12:15 (Paris)

Écrire et éditer en français en Tunisie

Avec Elisabeth DALDOUL, Karim BEN SMAIL, Yamen MANAI, Kamel DAOUD

12 octobre 2021.
 

Dans les prolongements des États Généraux du livre en français, une rencontre avec deux éditeurs tunisiens de livres francophones : Élisabeth Daldoul des éditions Elyzad et Kamel Ben Smaïl des éditions Cérès, en compagnie de deux de leurs auteurs, Yamen Manaï et Kamel Daoud. L’occasion de dresser un état des lieux du secteur de l’édition francophone en Tunisie.

 

DERNIER OUVRAGE

 

Le peintre dévorant la femme

Stock - 2018

Invité à passer une nuit dans le musée Picasso à Paris, un octobre au ciel mauvais pour le Méditerranéen que je suis. Une nuit, seul, en enfant gâté mais en témoin d’une confrontation possible, désirée, concoctée. J’appréhendais l’ennui cependant, ou l’impuissance.
Pour comprendre Picasso, il faut être un enfant du vers, pas du verset. Venir de cette culture-là, sous la pierre de ce palais du sel, dans ce musée, pas d’une autre. Pourtant la nuit fut pleine de révélations : sur le meurtre qui peut être au coeur de l’amour, sur ce cannibalisme passionné auquel l’orgasme sursoit, sur les miens face à l’image et le temps, sur l’attentat absolu, sur Picasso et son désespoir érotique. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Bel abîme

Elyzad éditions - 2021

Je revenais du collège quand j’ai rencontré Bella. Une après-midi de novembre, morose. Un garçon triste, chétif, une tête à claques, la tête baissée, la peur qui habite ses tripes, et parfois, l’envie d’en finir. On n’imagine pas ce que ressent un enfant quand il faut qu’il se fasse encore plus petit qu’il n’est, quand il n’a pas droit à l’erreur, quand chaque faux pas prend un air de fin du monde. Mais en l’entendant, ce jour-là, j’ai redressé le menton.

Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ».