samedi 14:00 (Tunis)/15:00 (Paris)

Grand entretien

Avec Yanick LAHENS (en visio)

21 septembre 2021.
 

(en visio)

Fidèle du festival Étonnants Voyageurs, Yanick Lahens a participé au comité littéraire à l’initiative du Congrès. EN 2019 elle inaugure la chaire Mondes Francophones au Collège de France où elle prononce sa leçon inaugurale « Urgence(s) d’écrire, rêve(s) d’habiter » : « Dire Haïti et sa littérature autrement, c’est se demander, à travers les mots de ses écrivains et de ses écrivaines, quel éclairage peut apporter aujourd’hui au monde francophone, sinon au monde tout court, l’expérience haïtienne. Comment, à partir d’un fait historique de l’ordre de l’impensable, à savoir une révolution victorieuse, menée dès la fin du XVIIIe siècle par des hommes et des femmes transplantés d’Afrique en Amérique et réduits en esclavage, se met en place une civilisation dont la littérature sera un élément majeur. Comment, dans l’impasse qui suit cette révolution, ces hommes et ces femmes dépossédés, déplacés, déstabilisés linguistiquement, n’ont pas cessé de dire ou d’écrire un rêve d’habiter, démontrant par là même que la littérature commence souvent là où la parole devient impossible. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

L’Oiseau Parker dans la nuit et autres nouvelles

Sabine Wespieser Éditeur - 2019

Tout comme L’Oiseau Parker dans la nuit – une saisissante histoire d’amour, d’impossible et de musique, adaptée pour RFI par la comédienne Mireille Perrier, qui l’a lue au festival d’Avignon en 2015 –, les nouvelles de ce recueil racontent la vie quotidienne en Haïti, les tragédies, les violences (urbaines ou rurales), les croyances séculaires, les femmes courageuses et les hommes endurants de cette île-monde que Yanick Lahens ne cesse de mettre en scène dans son œuvre.
Ce volume est composé des trois recueils parus à ce jour, essentiellement en Haïti, et indisponibles en France : Tante Résia et les Dieux (L’Harmattan, 1994) ; La Petite Corruption (Éditions Mémoire, 1999 ; Legs édition, 2014) ; La folie était venue avec la pluie (Presses nationales d’Haïti, 2006 ; Legs édition, 2015).
Ces textes, présentés ici dans l’ordre de leur publication, apparaissent comme la genèse de l’œuvre romanesque à venir – certaines nouvelles, à l’image de Bain de lune, ont du reste été la matrice de futurs romans. Leur écriture était déjà le témoignage de l’acuité, mais aussi de la tendresse, avec lesquelles l’auteure scrute la société où elle vit. Devenue une grande voix de la littérature de son pays, Yanick Lahens y annonçait, par la netteté de son style, par la force d’émotion et le souffle poétique qui s’y déploient, la puissance et l’importance de l’œuvre en cours.