Samedi 18:00 (Heure de Tunis)/19:00 (Heure de Paris)
Le français, une langue africaine
Avec Sami TCHAK, BESSORA, Djaïli Amadou AMAL, Beata UMUBYEYI MAIRESSE
21 septembre 2021.
La littérature africaine est peu connue sur le territoire tunisien. Plongée dans l’univers littéraire de quatre auteurs pour découvrir combien la langue française est vivante et vibrante. Sous la plume de Sami Tchak elle devient fable dans Les Fables du moineau, un poème qui célèbre à la fois la tradition orale et la force de la nature sa beauté et sa violence. Bessora signe un roman bouleversant s’inspire d’un fait historique méconnu : L’histoire de deux enfants nés en Allemagne et adoptés en 1948 par une famille sud-africaine. Écrivaine de trois romans à succès, Djaïli Amadou Amal fait de sa plume une arme et dénonce avec une sincère brutalité la condition des femmes africaines. Elle aborde, sans détour, de nombreux tabous et éclaire ses lecteurs sur une réalité âpre. Récit émouvant, captivant et surtout essentiel sur la mémoire, l’identité et l’exil, le premier roman de Beata Umubyeyi Mairesse « Tous tes enfants dispersés » raconte l’histoire d’une famille meurtrie par le drame rwandais, où trois générations se retrouvent quelques années plus tard et tentent de dépasser le silence et renouer les liens, par-delà les fantômes du passé.
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Romans
Le continent du Tout et du presque Rien
JC Lattès - 2021
Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme.
C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ?
- « Mené de main de maître, Le Continent du Tout et du presque Rien démontre de la plus brillante façon que prétendre connaître l’Afrique s’avère la plus ultime des vanités. » Le Monde
- « Dans Le continent du Tout et du presque Rien (JC Lattès), l’écrivain franco-togolais fait de l’Afrique, objet de bien des débats actuels, le sujet de son dernier roman. À cheval entre fiction, essai et autofiction, il parcourt les faisceaux de sa projection : connaît-on vraiment ce continent ? Comment le regarde-t-on et le pense-t-on dans sa relation avec l’Occident ? » Marianne
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Romans
Vous les ancêtres
JC Lattès - 2023
Née en Cornouailles, Jane est accusée de vol et déportée aux Amériques en 1684. Cette boiteuse sert durant 7 ans dans une plantation où elle se lie d’amitié avec Sarah, une esclave. Elle apprend à lire dans la bible durant sa captivité, et découvre un verset qui promet une descendance puissante à une boiteuse affligée. Elle ? Libérée, elle acquiert une ferme et un esclave dont elle devient l’épouse en dépit de la loi. Seront-ils à l’origine du peuple prophétisé dans l’ancien testament ? Deux siècles plus tard, au pays des hommes fiers, un homme, Johann, qui veut être explorateur, aventurier, découvre le secret de ses ancêtres : un secret qui gêne ses rêves de gloire, qui le rattache au clan des boiteux.
Tous les personnages de ce roman doivent se libérer : de chaines, visibles ou invisibles, des enfants qu’ils portent, des parents qui les dévorent, d’un asservissement. Ils traversent des mondes, se perdent, s’interrogent sur leur corps, leur identité, leur puissance secrète. Une narcisse s’attache à leur cœur et ne meurt jamais.
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Romans
Les Impatientes
Emmanuelle Collas - 2020
Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.
Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin.
Patience !
C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah.
Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. »
Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?
Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.
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Récit
Le convoi
Flammarion - 2024
"Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j’espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m’autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, car il s’agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l’histoire des enfants des convois."
Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse. Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l’équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l’Italie et l’Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Le génocide des Tutsi, comme d’autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire. Nourri de réflexions sur l’acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d’archives et écriture de soi, Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.
- « Le Convoi est un grand livre, presque intimidant par son autorité souveraine, par ce qu’il dit tout autant que par la manière dont il le dit. » Livres Hebdo
- « Le Convoi raconte ce sauvetage, ou plutôt il en cherche les traces. Auprès des journalistes comme des humanitaires, Beata Umubyeyi Mairesse part en quête d’images, rushs de reportage, photos oubliées, clichés ambigus… Quête souvent entravée mais riche en surprises. Quand le récit s’ouvre, en effet, l’autrice affirme vouloir en partager les fruits avec d’autres enfants du convoi. Lorsqu’on referme le livre, on saisit que l’essentiel, pour cette métisse à la fois « transfuge de classe et de race », était de se ménager une place parmi eux, de se forger une légitimité, d’être pleinement reconnue comme survivante parmi les survivants. » Le Monde
- « Rwanda, 1994. Menacés de mort, un millier d’enfants tutsi sont exfiltrés. Parmi eux, Beata Umubyeyi Mairesse. Elle en fait le récit et l’analyse, au nom de tous, pour que soit enfin entendue la parole des victimes du génocide. » Télérama
- « Beata Umubyeyi Mairesse dénoue les fils de ce passé effrayant et nous aide а changer de regard sur cette terrible tragédie humaine. » La Croix
- « Un récit fascinant qui se déploie dans le labyrinthe de la mémoire, interroge sans cesse le sens et la réalité des mots. » Libération
- « Des mots d’une grande précision, d’une grande sobriété, d’une grande humanité aussi. » RFI
- « Ce livre est une plongée dans les noirceurs de l’humanité, une profonde réflexion sur le bien et le mal. » Ouest-France