David Sauveur : Jerusalem - To the Last Path

PHOTOGRAPHIES - ROTONDE JACQUES CARTIER

9 mai 2022.

Réalisé entre 1999 et 2004, Jerusalem - To the Last Path constitue une parenthèse poétique dans la course chaotique du monde que David Sauveur documente, alors, pour la presse. Une exposition photo, présentée à la Rotonde Jacque Cartier tout le long du weekend du festival.

 

Photojournaliste « habitué aux chaos de l’histoire », David Sauveur a couvert pendant 10 ans les zones de conflits – Afghanistan, Palestine, Liban, Sierra Leone, Kosovo, Libye... Il est l’auteur de nombreux reportages parus dans la presse nationale et internationale.

Jerusalem - To the Last Path constitue une parenthèse poétique dans la course chaotique du monde que David Sauveur documente, alors, pour la presse. Comme un indispensable écho à ses reportages, les Polaroids qu’il recueille, au gré de son immersion méditative dans la cité historique, révèlent toute la singularité de Jérusalem, entre fragilité et rayonnement, suspension et écoulement du temps. Plus de 15 ans après, malgré les bouleversements récurrents de l’actualité, malgré le nombre croissant de regards observateurs braqués sur la ville, l’acuité du portrait que David Sauveur en propose est toujours vive.

Exposition "David Sauveur, Jerusalem - To the last path
Palais du Grand Large / Rotonde Jacques Cartier
Du ven. 3 juin à 17h, jusqu’au 6 juin

 

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To the Last Path

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Dès le milieu des années 1990, David Sauveur, « photojournaliste habitué aux chaos de l’histoire », est reconnu auprès de la presse nationale et internationale pour la justesse et l’empathie de ses reportages en zones de conflits (Afghanistan, Palestine, Liban, Sierra Leone, Kosovo…).
Lorsqu’il se rend à Jérusalem en 1999 pour la première fois, ce sont d’autres raisons qui l’animent. Il ne s’agit plus de dénoncer la violence des hommes mais de sentir vibrer leur besoin de beauté. Pendant cinq années, par une immersion méditative dans l’épaisseur de la cité historique, il y recueille au Polaroid la matière de To the Last Path (« Vers le dernier chemin ») dans une écriture fragile et rayonnante. Les hasards des affaires humaines lui font pourtant y vivre les premiers jets de pierre de la seconde Intifada, qu’il documente encore. De ces années de travail naît une série de photographies subtiles, tendue avec acuité entre les contradictions de cette ville : permanence d’une beauté « suspendue entre la fin et le début du monde » (pour reprendre ses mots) et prégnance des tensions contemporaines.

En août 2011, David Sauveur est victime d’une violente agression dans les rues de Collioure (Pyrénées-Orientales) alors qu’il s’apprête à aller au festival Visa pour l’image de Perpignan. Ces coups l’ont laissé lourdement infirme, interrompant sa carrière de photographe. Mutique, handicapé à vie, il est pourtant resté ce qu’il a toujours été : un être lumineux, débordant de curiosité.

Ce livre, et ces photographies tout en délicatesse et en générosité, portées par une rare intelligence de la pluralité des mondes qui font Jérusalem, en est un précieux témoignage. Il s’accompagne d’un texte de Vincent Lemire, historien, maître de conférences en histoire contemporaine et directeur du Centre de recherche français à Jérusalem.
Le titre du livre, To the Last Path, fait référence au chemin qu’aurait emprunté Jésus lors de sa crucifixion (« Chemin de croix »), indiqué partout dans la vieille ville de Jérusalem.