Dim. 14h, Le Carré

Éloge de la contemplation

23 mai 2022.
 

Pour voir encore faut-il apprendre à regarder. Faire abstraction de soi pour se fondre dans l’environnement dans le lequel on évolue. Leçon de contemplation de deux explorateurs de la nature : Francis Hallé, le célèbre botaniste, fin observateur de l’«  architecture des plantes  » et Alexis Gloaguen, l’arpenteur éveillé, toujours en quête de poésie.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Biographie

Un naturaliste sur le toit de la forêt - Francis Hallé raconté par Alexis Jenni

Paulsen - 2024

Bien plus qu’une simple biographie du botaniste Francis Hallé, ce livre est une réflexion et un hymne au vivant.
La première fois qu’Alexis Jenni vit Francis Hallé, c’était dans une bande dessinée. Puis il se passionna pour ses livres quand il était professeur de sciences naturelles, et ils finirent par se rencontrer. Ils avaient l’amour des arbres en commun, et cette idée que les sciences sont une très belle aventure intellectuelle et humaine, une façon de créer de la connaissance à partir de l’émerveillement ressenti devant les forêts.
Plus qu’une biographie, ce livre est la rencontre entre un romancier passionné de sciences et un botaniste enthousiaste qui partagent un même goût pour ces êtres doux et puissants vivant avec nous sur cette planète : les arbres. C’est un hommage à un homme et à une œuvre à la fois scientifique, pédagogique et esthétique, mêlant l’exploration de la canopée des forêts tropicales, l’enseignement et la production inlassable de dessins. C’est le récit d’une vie romanesque, mais aussi une réflexion sur ce qu’est un naturaliste aujourd’hui et comment étudier le vivant au moment où il est menacé par l’emballement des activités humaines.

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Coeur de cobalt - Écrire sur l’art

Diabase - 2024

Les rencontres avec des artistes vivants et leurs univers m’apportèrent beaucoup. Elles me sortirent de la solitude de l’écrivain, d’un monde entièrement construit et truellé en intérieur de coquille, autant que des tentations de l’égo. Je pus écouter les points de vue d’autres créateurs.

Écrire sur l’art, c’est […] avancer du regard dans un espace : s’y reconnaître et l’habiter. Comme sur un sol, on peut s’arrêter dans un tableau ou accélérer, modifier l’angle de vue et la mesure, sélectionner ce qui nous touche, dans une démarche affective et sans chercher à être complet. L’œuvre fût-elle abstraite, cela ne change rien.

C’est faire le pari que, par un pouvoir évocateur, les mots restituent la vision. Il faut aussi que, ainsi que les œuvres elles-mêmes, ils évoquent plus que la peinture : l’amour, la mort, les échéances de la vie.

Alexis Gloaguen