Sam. 17h30, Salle Sainte-Anne

La rose est sans pourquoi

23 mai 2022.
 

Ce vers d’Angelus Silésius écrit il y a longtemps, nous dit, pour longtemps, que les fleurs, les herbes, les animaux et nous, sommes liés sans raison, sinon celle de vivre. Au mieux, jusqu’à notre mort. Sans pourquoi, sinon de dire oui à rose, à l’herbe et aux traces de pas dans l’herbe que laissent traîner derrière elles les mots d’Alexis, de Frank, d’Hélène et de Sami. Quand ils grimpent aux arbres et écoutent parler les moineaux.
Avec Alexis Gloaguen, Frank Bouysse, Sami Tchak, Hélène Dorion et Yvon Le Men

 

DERNIER OUVRAGE

 
Essais

Coeur de cobalt - Écrire sur l’art

Diabase - 2024

Les rencontres avec des artistes vivants et leurs univers m’apportèrent beaucoup. Elles me sortirent de la solitude de l’écrivain, d’un monde entièrement construit et truellé en intérieur de coquille, autant que des tentations de l’égo. Je pus écouter les points de vue d’autres créateurs.

Écrire sur l’art, c’est […] avancer du regard dans un espace : s’y reconnaître et l’habiter. Comme sur un sol, on peut s’arrêter dans un tableau ou accélérer, modifier l’angle de vue et la mesure, sélectionner ce qui nous touche, dans une démarche affective et sans chercher à être complet. L’œuvre fût-elle abstraite, cela ne change rien.

C’est faire le pari que, par un pouvoir évocateur, les mots restituent la vision. Il faut aussi que, ainsi que les œuvres elles-mêmes, ils évoquent plus que la peinture : l’amour, la mort, les échéances de la vie.

Alexis Gloaguen

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

La Marche du rêveur - Tome 1 : Âpre monde

Phébus - 2024

« Dans ces montagnes, on n’a pas d’autre choix que de survivre… »

Après avoir fait disparaître en fumée ce qui lui restait de possessions superflues, Elias Greenhill se réfugie dans une cabane au cœur des massifs enneigés de l’Oregon. Durant une saison en hiver, tel un irréductible Indien, il va devenir le gardien de la forêt outragée par l’exploitation frénétique de l’entreprise Drumm. Vulnérable mais déterminé, Elias va affronter à armes inégales la violence des hommes.

Dans ce deuxième tome de la série, La Marche du Rêveur, Franck Bouysse, en maître du suspense et des grands espaces, nous offre le magnifique récit d’une liberté et d’une résistance car « La vie, c’est pas ce qu’il y a de plus précieux pour un homme, c’est le sens qu’on lui donne qui importe. »

 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Le continent du Tout et du presque Rien

JC Lattès - 2021

Maurice Boyer, issu d’un modeste milieu rural français, arrive à Paris pour entamer des études d’ethnologie à la Sorbonne. Il rêve de mettre ses pas dans ceux de son maître, Georges Balandier. Il part pour ses recherches doctorales dans un village du Togo. Il y restera deux ans. Ce sera le grand choc de sa vie. Des années après ce voyage, il sait ce qu’il doit à ce séjour et qu’il a laissé là-bas la part la plus secrète de son âme.
C’est le roman d’une rencontre, d’une quête : comment regarde-t-on l’autre, comment l’invente-t-on, comme écrit-on son histoire ?


 

DERNIER OUVRAGE

 
Romans

Pas même le bruit d’un fleuve

Gallimard Folio - 2024

« J’avais longuement interrogé mes parents pour connaître leur passé, mais seul mon père répondait à mes questions. Simone ne se souvenait de rien, pas même de sa jeunesse. »

Dans une boîte ayant autrefois appartenu à sa mère, Hanna découvre de mystérieux carnets, photographies et coupures de journaux. Un passé trouble dont elle ne sait rien : sa mère, Simone, fut toujours silencieuse, comme absente de sa propre vie. Hanna décide alors de suivre la piste des documents et de remonter le fleuve Saint-Laurent. De Montréal à Kamouraska, elle embarque dans un voyage à travers le siècle et son histoire familiale, jusqu’en 1914, année où naufragea le paquebot oublié l’Empress of Ireland…


 

DERNIER OUVRAGE

 
Poésie

Les continents sont des radeaux perdus : Tome 4, Un passeport pour la vie

Bruno Doucey - 2024

Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d’Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n’est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s’il part, c’est pour revenir, le regard empli d’autres promesses.

« la main qui m’ouvre le chemin
dans ce pays où je me perds

m’est plus proche
que celle qui menace
dans mon pays où l’on se perd

dès que de l’autre côté de la route
qui relie nos villages
nos quartiers
dans notre ville
de notre pays

ils font de l’inconnu
un étranger. »