Sam. 15h45, Le Carré
Remise du prix Gens de mer
23 mai 2022.
Créé en 2006 à l’initiative de la librairie La Droguerie de Marine, il est devenu une référence en matière de littérature maritime. Il est vrai que le jury a du répondant :Isabelle Autissier, Michèle Polak, Alain Hugues, Jean-Michel Le Boulanger, Patrick Soisson, Nono, Benoît Heimermann, Philippe Joubin et Loïc Josse.
Le prix, doté de 3000 euros, est décerné le samedi, à 15h45, au Carré.
Venez le découvrir.
DERNIER OUVRAGE
Témoignage
Ben, Tuhuka de Ua Pou - Rencontre avec un conteur marquisien
Au Vent des Iles - 2024
Benjamin Teikitutoua, dit Ben, est un tuhuka, soit un maître de la société traditionnelle marquisienne. Témoin privilégié de tous les bouleversements qu’a connus la société polynésienne depuis le milieu du XXe siècle, et acteur du renouveau culturel marquisien, il rapporte ici ses souvenirs les plus marquants avec la truculence et l’impertinence qui le caractérisent.
Loïc Josse rencontre Ben aux Marquises en 2020, et le courant passe d’emblée entre le Enana et le Breton, deux passionnés de culture, d’échanges, de transmission de la mémoire. Ils croisent leurs regards sur les mondes qui les entourent et très vite est né le projet de recueillir et de transmettre les souvenirs de Ben, dans une démarche qui rejoint celle des peuples polynésiens aujourd’hui : celle du passage de l’oralité à l’écriture.
Incontournable figure charismatique des îles Marquises, Ben égraine ses souvenirs et observe les changements qui secouent son monde polynésien et le monde en général, notamment dans le très actuel dossier de l’écologie et du réchauffement climatique.
- « Le témoignage unique et nécessaire de Ben, habitant de Ua Pou qui a vécu "l’avant" et "l’après", a été recueilli par Loïc Josse. Ben a vécu la culture marquisienne dans sa plus pure et noble expression, avant d’être forcé de la mettre de côté, voire de la mépriser, puis de la redécouvrir avec toute la vitalité qu’on lui connaît aujourd’hui. » France Info
DERNIER OUVRAGE
Romans
Le naufrage de Venise
Stock - 2022
Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d’églises et de raffinements divers, n’a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l’engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées – comme le prophète – apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques !
Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu’elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes.
Au gré d’un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d’une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d’une conscience écologique éclairée, l’ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu’à la transformer en un cauchemar entêtant.
- « Maîtrise de la navigation entre passé et présent, souffle romanesque au-delà de l’érudition discrète, cap sur l’urgence environnementale... Isabelle Autissier propose, avec Le Naufrage de Venise , une autre forme de traversée : celle du coeur battant d’une cité en sursis ». Le Monde
- « Dès les premières pages de son nouveau roman le ton est donné. Plus d’Arsenal, plus de pont des Soupirs, plus de Palais des doges, plus de palais tout court et les tableaux Renaissance ont été ensevelis sous les décombres des églises. Elle y met en scène une famille vénitienne qui s’écharpe sur les enjeux climatiques, entre un père adepte du développement économique et touristique à outrance et une fille engagée dans la défense de la lagune. » Le Figaro
DERNIER OUVRAGE
Beaux livres
Des livres à la découverte du monde
Hoëbeke - 2012
Après le Trésor des livres de mer paru en 2011, la libraire et le romancier sont partis à la découverte du monde terrestre et se sont égarés avec délice dans 90 livres rares et essentiels, ornés de planches gravées, d’images aux couleurs étonnantes. De la fin du Moyen Age au début du XXe siècle, cet album égrène les étonnantes aventures de l’exploration terrestre.
Le livre se partage en 6 chapitres : Afrique : Léon l’Africain offre une description de l’Afrique dès le XVIe siècle ; le sieur Etienne de Flacourt au siècle suivant, décrit Madagascar pour la première fois ; un peu plus tard, l’explorateur René Caillé est le premier européen à revenir vivant de Tombouctou… Quant à Henry Morton Stanley, il retrouve le missionnaire-voyageur Livingstone…
Amérique : Au commencement du XVIe siècle, dans l’altiplano mexicain, le conquistador Hernan Cortés s’empare d’une cité lacustre, la Tenochtitlan des Aztèques, future ville de Mexico. Plus au nord, à la fin du XVIIe siècle, Cavelier de La Salle et Joutel explorent le cours du Mississippi. Au XIXe siècle, le peintre-explorateur Frédérick Catherwood découvre et peint les stupéfiants monuments mayas du Yucatan ; le prince Maximilian de Wied-Neuwied, accompagné du peintre Bodmer, présente d’étonnants portraits indiens…
Pacifique : le « prince des pickpockets », George Barrington, déporté en Australie deviendra, dans ce continent neuf, chef de la police de Paramatta…
Russie : En 1660, le sieur de Beauplan livre une description de l’Ukraine, quand Adam Olearius un siècle plus tard visite la Moscovie et traverse la mer Caspienne pour gagner Ispahan…
Moyen Orient : Au retour de Terre Sainte, au XVe siècle, le religieux allemand Bernhard von Breydenbach donne à imprimer le premier incunable de voyage illustré de somptueuses planches dépliantes, une innovation…
Asie : Au XIIIe siècle, Jean du Plan Carpin fraternise avec les Tartares, le marchand vénitien Marco Polo pénètre en Chine. Francis Garnier en 1873 remonte en pirogue le cours du fleuve Mékong par le Laos jusqu’aux frontières méridionales de la Chine, tandis qu’en 1931-32 les aventuriers de la Croisière Jaune Citroën réalisent l’un de leurs plus spectaculaires raids automobiles aux confins du monde…
Ce grand voyage à travers l’aventure des hommes, à la découverte des continents, est illustré de plus de 600 images, gravures et croquis, en noir et en couleurs, d’ébahissements graphiques face aux couleurs d’étranges animaux, de peuplades natives, d’abris et de plantes extraordinaires, rencontrés lors des voyages de ces grands explorateurs. Des extraits des textes originaux nous donnent aussi à lire comment à l’époque on racontait le monde.
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Essais
Lettre à Thibaut Pinot
Goater - 2024
Le mois d’octobre 2023 marque la fin de carrière du cycliste Thibaut Pinot. Aimé pour ses victoires autant que pour ses échecs, il a marqué les esprits de nombreux supporters. Jean-Michel Le Boulanger est l’un d’entre eux. Une lettre entre ode au coureur, traversée intime de la Bretagne et récit autour du cyclisme. « Vous êtes un drôle de coureur, Thibaut Pinot. Vous grimacez quand tant de vos concurrents paraissent impavides, impassibles. Vous attaquez et attaquez encore quand tant de coureurs semblent mesurer leurs forces. Vous êtes malade quand il ne faut pas l’être. Vous êtes victime de défaillances quand d’autres sont toujours fidèles à leur niveau, dans une régularité de métronome. Vous gagnez des étapes très prestigieuses et perdez du terrain à des moments plus anodins. Oui, vous êtes un drôle de coureur et être supporter de Thibaut Pinot est un exercice difficile. Ce qui est sûr, et c’est pourquoi on vous aime, c’est qu’avec vous l’eau n’est jamais tiède ni la course prévisible. »
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Récit
Drôles de marées
Locus Solus - 2022
Anecdotes, éclats de rire et indignations sur un phénomène qu’on méconnaît souvent : la marée.
« La marée n’attend pas » disent les marins dans leur grande sagesse, ses horaires ponctuels s’imposent au pêcheur qui part « faire sa marée », au nageur qui veut profiter de son bain au meilleur moment, à l’écumeur de grèves qui opère au bas de l’eau ; on n’imagine pas dans mon pays vivre sans un annuaire des marées à portée de main...
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Témoignage
Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)
Seuil - 2024
À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.
LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »
Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.
- « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
- « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos